g Pourquoi la taxe foncière s'envole en 2023 ?
 

    Pourquoi la taxe foncière s'envole en 2023 ?

    Publié le 7 septembre 2023 par S.H. et C.G.
    Vue aérienne de Paris
    Vue aérienne de Paris © Istock
    INFLATION. Le 30 août dernier, les propriétaires ont reçu leur avis de taxe foncière, un impôt qui enregistre cette année une augmentation de 7,1% sur l'ensemble du territoire. Dans certaines villes, où une hausse locale a été votée, l'augmentation s'avère encore plus forte. Retrouvez le détail des hausses observées.
    La taxe foncière augmente en 2023 dans plusieurs grandes villes. C'est le cas à Paris (+51,9%), à Grenoble (+24,4%) ou encore à Lyon (+9%). Au total, 14% des communes françaises ont voté une augmentation de cet impôt, selon les chiffres de la Direction générale des finances publiques (DGFIP). "La hausse des taux d'intérêt depuis le printemps 2022 a clairement contribué à faire grimper la facture mensuelle ; quand vous ajoutez à cela la taxe foncière qui ne cesse d'augmenter, il est clair que la facture s'alourdit d'année en année pour les propriétaires et ce sera évidemment pire en 2023", indique Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux dans un communiqué de presse à l'occasion de la publication d'une étude sur les villes les plus impactées par la hausse de l'impôt local. L'année dernière, la taxe foncière a ainsi coûté 6 euros de plus qu'en 2021, pour atteindre en moyenne 111 euros par mois pour un couple avec deux enfants disposant d'un bien de 70m²*.

    Des disparités selon les villes

    Derrière ce chiffre, se nichent des disparités d'une commune à l'autre. L'on peut constater que le montant de la taxe foncière est souvent plus élevé dans les moyennes et petites villes que dans les grandes où le prix au m2 est plus élevé. Ainsi, les trois villes où le poids de la taxe foncière prend le plus d'ampleur sur le budget logement sont Nîmes (équivalent 2 mensualités hors assurance), Saint-Etienne (1,9 mensualités), et Le Havre (1,5 mensualité). A contrario, dans des grandes villes comme Paris, Lyon et Nice, le remboursement du crédit atteint des sommes importantes par rapport au montant de la taxe foncière : "Avec des prix aussi élevés, le poids de la taxe foncière représente finalement une broutille, rapportée à ce qui est payé pour le crédit en tant que tel", observe Maël Bernier. Reste que suite à l'inflation mais aussi à la fin de la taxe d'habitation, ces villes vont connaître des augmentations. Et parfois de très fortes. On parle de +51,9% à Paris ou encore +9% à Lyon. Toutefois, la marge est importante pour rattraper les villes du peloton de tête du classement, notamment en raison du prix du logement. A quelques exceptions près. Grenoble, qui figure déjà dans le top 10 des villes où la taxe foncière pèse les plus pour les propriétaires, va voir cette dernière progresser de 24,4%.
    Illustration Paris ville logement
    Illustration Paris ville logement © iStock
     
     
    Top 10 des villes où la taxe foncière pèse les plus pour les propriétaires en 2022
    (classement - ville - Montant surface moyenne 70 m2 - Taxe foncière par an - Poids taxe en nombre de mensualité(s) annuelle(s) supplémentaires)
    1. Nîmes - 147.350 euros - 1674 euros - 2,0
    2. Saint-Étienne - 108.080 euros - 1179 euros - 1,9
    3. Le Havre - 174.580 euros - 1533 euros - 1,5
    4. Dijon - 197.610 euros - 1571 euros - 1,4
    5. Le Mans - 161.700 euros - 1255 euros - 1,3
    6. Grenoble - 203.140 euros - 1477 euros - 1,3
    7. Montpellier - 245.420 euros - 1639 euros - 1,2
    8. Toulon - 193.480 euros - 1366 euros - 1,2
    9. Angers - 257.670 euros - 1599 euros - 1,1
    10. Reims - 194.950 euros - 1263 euros - 1,1
    Source : Meilleurtaux

    Une exonération en cas de rénovation énergétique

    Les propriétaires qui ont effectué des travaux de rénovation peuvent compter sur une exonération totale ou partielle de cet impôt, si leur commune a mis en place ce dispositif. Pour avoir droit à cette exonération, il faut avoir engagé des travaux de rénovation énergétique dans son bien pour un montant compris entre 10 000 et 15 000 euros. Peu importe que le logement soit affecté à votre résidence principale ou à un autre usage (résidence secondaire, bien loué, prêté gratuitement ou inoccupé). Autre condition : la mesure concerne des logements achevés avant le 1er janvier 1989. L'exonération court sur trois ans à partir de l'année qui suit la fin du paiement des travaux.
     
    Les travaux de rénovation énergétique pris en compte sont :
    - Les équipements de chauffage ou de fourniture d'eau chaude sanitaire fonctionnant au bois - poêle à bois, chaudière à bois - ou à l'énergie solaire thermique - système solaire combiné, chauffe-eau solaire.
    - Les pompes à chaleur aérothermiques ou géothermiques
    - Les raccordements à un réseau de chaleur alimenté en majorité par des énergies renouvelables ou l'installation d'une chaudière à condensation
    - L'acquisition de matériaux d'isolation thermique
    Retrouvez la liste des équipements pouvant vous faire bénéficier de l'exonération sur le site de Legifrance.
    Toutes les communes n'ont pas voté ce dispositif. Il faut donc se renseigner auprès de son service des impôts pour savoir si l'on est éligible pour une telle exonération. C'est par exemple le cas à Charleville-Mézières dans les Ardennes, Lambesc dans les Bouches-du-Rhône, Villeneuve-Tolosane en Haute-Garonne ou encore Pessac dans le département de la Gironde.
    *calcul pour un bien de 70m² financé sur 20 ans au taux moyen consenti dans la ville donnée (source : Meilleurtaux en juillet 2023), avec les montants moyens de la taxe locale (taxe foncière) 2023 pour un couple avec deux enfants.
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