Equipements, isolation, maintenance : comment gagner en efficacité énergétique ?

    Publié le 4 avril 2014
    Rénovation argent
    Rénovation argent © Montage MAP
    Comment conduit-on des travaux de rénovation énergétique dans des immeubles équipés de chauffage central ? Quels sont les postes de dépense à privilégier ? Pour répondre à ces interrogations, la Fédération des services énergies environnement (Fedene) a demandé à Cardonnel Ingénierie de réaliser une étude s'appuyant sur des simulations appliquées à des cas précis. Découvrez les premiers résultats.
    Si les Français sont conscients de l'utilité des travaux de rénovation énergétique pour faire baisser leur facture, le passage à l'acte est souvent long. La crise économique et le contexte actuel ne laissant pas de visibilité à long terme freinent les projets.
    D'ailleurs, le bilan "Opinions et pratiques environnementales des Français en 2013" publié mardi par le Commissariat général au développement durable (CGDD) confirme cette idée puisque seuls 38% des Français affirment avoir la volonté d'investir dans de tels travaux, soit 5 points de moins qu'en 2008.
    Afin de les convaincre, la Fedene a demandé à Cardonnel Ingénierie de réaliser une étude montrant qu'en combinant certains travaux avec des changements d'équipements, le retour sur investissement serait intéressant, et ce assez rapidement. Pour cela, trois types de bâtiments de taille moyenne équipés de chauffage collectif ont été sélectionnés : des immeubles datant d'avant 1948, type Haussmannien caractérisé, notamment par une absence d'isolation intérieure, une densité et épaisseur importantes des murs extérieurs ; des immeubles datant des 30 Glorieuses, disposant d'une faible étanchéité à l'air, une chaudière des années 80, etc. ; et enfin des immeubles des années 80 dotés notamment d'une isolation par l'intérieure, d'une isolation de la toiture terrasse, avec une chaudière d'époque.
    Et pour être représentative, l'analyse n'a pas oublié les diversités géographiques caractéristiques de la France et s'est focalisée sur trois villes : La Rochelle, Nice et Nancy.
    L'idée de l'enquête ? Simuler des solutions, des combinaisons d'actions sur les équipements énergétiques et/ou isolation afin de savoir à combien s'élèvent les économies d'énergie. "Nous avons travaillé avec un moteur de calcul des besoins en énergie par rapport à la RT existante", souligne Christian Cardonnel, président du groupe du même nom. Et de compléter : "Nous avons développé une approche au cas par cas pour déterminer la stratégie de rénovation la plus adaptée".

    Des actions sur les équipements thermiques et/ou enveloppe

    Concrètement, l'étude a révélé quelques grandes orientations par type de construction. Ainsi pour les bâtiments haussmanniens, il faudrait axer les actions sur un changement d'équipements thermiques (chaudières, robinets thermostatiques, etc.) couplé avec une meilleure isolation du plancher bas. Pour les bâtiments des 30 glorieuses, les travaux à faire dépendent de l'état d'origine.
    Néanmoins, l'étude préconise des actions sur l'enveloppe ou sur les équipements thermiques. Enfin, pour les bâtiments construits dans les années 80, la réduction de la consommation énergétique passe par l'enveloppe ou les équipements thermiques. "En étant réalistes, les Français se dirigent en premier sur les changements d'équipements, mais cette démarche devrait permettre par la suite, notamment via les économies réalisées, de réinvestir dans l'isolation", précise Christian Cardonnel, évoquant aussi l'importance de tenir compte de la zone climatique du bâti.
    Enfin, l'étude souligne l'importance du pilotage et de la maintenance, éléments essentiels pour rentabiliser les investissements : "Il s'agit de jouer sur des leviers comme le réglage des brûleurs, la température d'eau chaude, l'équilibrage du réseau de distribution, etc.", précise Christian Cardonnel. Et d'ajouter : "Si un bâtiment est mal entretenu, la consommation d'énergie peut augmenter de 24% sur 10 ans !". Une démarche qui devrait prendre toute son ampleur dans les prochaines années, notamment en raison des coûts de l'énergie croissants. Reste que certains pourraient rester à la marge comme les copropriétés en difficultés ou les ménages les plus pauvres.
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