Les Français souhaitent mieux connaître leurs futurs colocataires

Sur Weroom, réseau social dédié à la colocation, un groupe d'amis s'éclatent autour d'un petit feu de camp, un autre s'amuse devant la télévision allumée pendant que l'un des colocataires passe l'aspirateur. Ces scènes du quotidien, qui tournent en boucle sur la première page d'accueil du site, montrent volontairement une image joyeuse et conviviale de la colocation. Partager des sourires, des tâches domestiques, des centres d'intérêts en commun...Un idéal de vie qui, aujourd'hui, semble de plus en plus recherché par les aspirants colocataires. "La colocation n'est viable que si elle est choisie et non subie, l'étude le démontre parfaitement". L'étude, c'est celle de Thomas Villeneuve et de son équipe de Weroom qui s'est intéressée à la perception qu'ont les Français de la colocation. Le site Internet, qui revendique près de 150.000 utilisateurs par mois, espère ainsi lutter contre les clichés et permettre aussi bien aux propriétaires qu'aux futures locataires de mieux comprendre ce phénomène de société. Mieux connaître ses futurs colocataires avant d'emménager Principal enseignement : l'un des critères qui pousse les Français à choisir leur colocation n'est plus majoritairement le facteur économique. D'après l'étude, un Français sur deux seulement s'oriente vers ce type de vie pour avoir des loyers et factures moins chers. Les sondés sont 1/3 à vouloir connaître ses futurs colocataires avant d'emménager avec eux et partager les mêmes centres d'intérêts. Et le colocataire idéal serait pour 68% des personnes interrogées "digne de confiance" et pour 54% "propre et ordonnée". A l'inverse, ils désapprouvent à 47% les "colocs" bordéliques et à 43% les personnes bruyantes et irrespectueuses. La colocation serait-elle en passe de devenir un véritable choix ? Non d'après l'enquête réalisée par Guy Hoquet en mars 2014 qui a observé que 84% des Français choisissent la colocation pour des raisons de nécessité. Le facteur budgétaire est d'ailleurs la principale motivation citée (83%) alors qu'il n'est mentionné par seulement 40% des personnes du sondage de Weroom. Si les chiffres de ces études ne sont pas toujours concordants, Weroom et Guy Hoquet s'accordent à dire que la colocation est une solution anti-crise destinée à se développer. "Le sentiment de propriété ou l'investissement dans la pierre n'est plus une priorité. Je crois qu'avec la crise du logement et du financement l'avenir même de la location est la colocation", indique Thomas Villeneuve Weroom. Le marché de la location a d'ailleurs observé une forte hausse de ses demandes sur l'année 2014 selon le réseau immobilier Orpi.