Après une année 2019 euphorique, les conditions d'accession au crédit immobilier se sont drastiquement resserrées depuis le début de l'année.
Entre des recommandations prudentielles renforcées par le Haut Conseil des Stabilité Financière (HCSF), des taux d'usure bas et les prémices d'une crise économique sans précédent, les banques étudient avec des critères plus stricts les dossiers de fi
Quels types d'emprunteurs risquent d'être exclus du crédit immobilier ?
La difficulté actuelle à emprunter vient en grande partie du renforcement des critères d'obtention des crédits. Les banques tendent à respecter scrupuleusement le seuil de 33 % d'endettement maximum. Il en résulte que les
primo-accédants et les
investisseurs locatifs peinent à satisfaire ces exigences nouvelles en raison d'un apport trop faible et d'un besoin de financement souvent supérieur à 100 % du prix du bien immobilier.
À ces profils d’emprunteurs en difficulté, il faut ajouter les parias traditionnels du prêt immobilier que sont les
ménages modestes, en particulier dans les grandes agglomérations, et les
salariés avec des contrats précaires.
L'intensité de la crise dans certains secteurs risque, en outre, d'avoir un impact sur l'employabilité de divers profils de professionnels. Avec la logique de prudence extrême déployée par les banques françaises, l'anticipation d'une difficulté accrue de l'accès à l'emploi en cas de chômage est susceptible d'entraîner une inflation des taux d'intérêt incompatibles avec les taux d'usure bas actuels.
Quels critères soigner pour obtenir un prêt immobilier en 2020 ?
Dans le contexte actuel,
le taux immobilier est le facteur le plus important dans la réussite de votre projet de financement. Plus vous bénéficiez d'un taux bas, plus vos chances de rentrer dans le cadre prudentiel actuel seront élevées.
Pour espérer recevoir des propositions de crédit proches des taux minimums, votre dossier devra être impeccable. Autant dire que sans apport conséquent et sans assurance de conserver votre emploi, la tâche sera compliquée.
Avec un dossier solide, vous pouvez toutefois tabler, pour un crédit sur 25 ans, sur le taux de prêt immobilier moyen qui s'est établi en juin à 1,6 %. Pour faire face à l'incertitude sur l'évolution des prix de l'immobilier, il est préférable de disposer d'un respectable apport pour obtenir votre crédit. En cas de premier achat ou d'investissement locatif, un apport de 20 % permet de rassurer la banque sur la viabilité de votre projet et sur le niveau de risque engagé.
Si vous envisagez de réaliser votre premier achat immobilier sans disposer d'un apport suffisant, vous devez mettre toutes les chances de votre côté. Renseignez-vous sur votre
éligibilité aux aides personnelles du logement proposées par la CAF. Étudiez votre endettement actuel et n'hésitez pas, le cas échéant, à le restructurer afin de présenter une situation plus saine à votre banquier. Faites la chasse aux dépenses inutiles et épargnez les économies réalisées. En cas de dossier en demi-teinte, ces différentes mesures conjuguées peuvent vous aider à faire basculer votre demande du bon côté.