Immobilier : les perspectives 2012

    Publié le 5 janvier 2012 par C.L.
    logement ancien
    logement ancien © MD - Batiactu
    2012 démarre à peine, et déjà la bataille du logement est déclarée. Les prix seront-ils en baisse, le nombre de transactions chutera-t-il ? La Fédération nationale de l'immobilier et les réseaux d'agences font le point. Détails.
    Dès mardi matin, les réseaux d'agences immobilières donnaient le ton. "Le nombre de transactions de logements anciens en France devrait nettement baisser en 2012 tandis que les prix pourraient se stabiliser et mettre fin à la flambée constatée ces dernières années", estimaient en chœur Century 21, Guy Hoquet et autres Era France.
    Quelques heures plus tard, le président de la Fédération nationale de l'immobilier, René Pallincourt, expliquait, pour sa part, que l'activité de cette année se stabiliserait autour des 700.000 opérations, soit un recul de l'ordre de 15%, tandis que la Fédération excluait toute baisse des prix des logements supérieure à 5%.

    Résistance de la baisse des prix

    En cause ? Les dispositions de la loi de finances 2012 concernant le PTZ+, le Scellier et les plus-values immobilières, l'attentisme pré-électoral, mais surtout la hausse du chômage et le moral en berne des ménages, qui risquent d'entraver l'activité et l'évolution des transactions.
    "Toutefois, on ne suppose pas d'effondrement du marché", prévient René Pallincourt, malgré une pression de la demande due à la pénurie de logements. La Fnaim soutient l'hypothèse d'une baisse des prix, notamment en raison du resserrement des conditions d'octroi des crédits.
    Cependant, cette baisse saura "résister", selon la Fédération, grâce à des facteurs tels l'absence de dégradation de la solvabilité, l'absence de hausse des prix au 4e trimestre 2011, des conditions de crédit encore favorables ou encore la raréfaction de l'offre en zones tendues.

    Optimisme prudent

    François Gagnon, président d'Era Europe et Era France, fait preuve, quant à lui, d'un "optimisme prudent". Il rappelle que, malgré les signaux inquiétants, "la demande ne connaît pas de ralentissement, les acheteurs étrangers sont toujours présents et le nombre de propriétés recherchées en France n'a jamais été aussi élevé".

    Baisse des prix aussi à Paris

    Concernant Paris, un des secrétaires généraux de la Fédération estime que la baisse des prix pourrait aller jusqu'à 10% en 2012. Une forte baisse qui fait écho aux fortes hausses de ces dernières années (voir encadré)... "Aujourd'hui, ce sont les acheteurs qui ont la main et de fortes négociations sont entamées pour la plupart des logements. Restent les appartements "familiaux", qui tirent leur épingle du jeu par manque d'offres de produits sur le marché", analyse-t-il.
    Pour rappel, en 2011, les prix de l'immobilier ancien avaient augmenté de 7,3% par rapport à l'année précédente, selon les chiffres de la Fnaim, qui parle d'une "année record". Le nombre de transactions avait dépassé les 800.000 l'an dernier, soit le niveau de l'année florissante de 2007...

    164% d'augmentation en 11 ans à Paris

    54.313 francs. C'est le prix moyen du mètre carré à Paris en 2011, selon l'agence immobilière en ligne Efficity, qui revient aux francs le temps de comparer les chiffres actuels à ceux de 2000. En à peine onze ans, le prix du mètre carré à plus que doubler, subissant une hausse de 164% ! Le 6ème arrondissement était et reste le plus cher (4.815 euros/m² en 2000, 11.450 en 2011), mais c'est le 1er arrondissement qui subit la hausse la plus importante : +208,4% !
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