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    Remplacer les lampes à incandescence oui, mais par quoi ?

    Publié le 24 septembre 2009 par C.Chahi
    Eclairage - ampoules - lampes
    Eclairage - ampoules - lampes © DR
    D'ici 2012, toutes ampoules à incandescence devront avoir été retirées du marché. Une disparition qui inquiète les consommateurs car ils ne savent pas par quel produit les remplacer. Lampes halogènes ? Fluorescentes compactes ? A LED ? Le point sur les solutions de substitution avec l'Association Française de l'Éclairage.
    Le retrait des lampes à incandescence a commencé depuis le 1er septembre et, du côté des consommateurs, c'est la panique. "Les acheteurs sont perturbés et cela se comprend, commente Bernard Duval, délégué général de l'AFE (Association Française de l'Éclairage). Jamais en Europe un bien aussi commun qu'une lampe n'avait été retiré du marché de la consommation". Dans les rayons des magasins de bricolage, cela se traduit par une longue hésitation : on prend, on lit l'étiquetage, on repose puis on reprend et ainsi de suite... Et toujours la même question qui revient : "par quoi remplacer nos lampes actuelles ?"

    Des solutions plus économiques et plus durables

    Il faut dire que malgré l'absence des lampes à incandescence, le choix ne manque pas car trois technologies de substitution existent déjà : la lampe halogène haute efficacité, la lampe fluorescente compacte (LFC) et la lampe à LED. Des produits disponibles dans quasiment toutes les formes et toutes les taille et surtout, présentés par l'AFE comme étant "plus économiques et plus efficaces que les lampes à incandescence, donc meilleurs pour l'environnement". A titre d'exemple, l'association indique que les lampes fluorescentes compactes "ont une durée de vie moyenne de 6 à 20 fois plus longue et permettent de réaliser jusqu'à 80 % d'économies d'énergie". Même chose pour la technologie des LED qui, toujours selon elle, "permet d'atteindre jusqu'à 90 % d'économies d'énergie par rapport à l'incandescence classique".
    Pour affiner son choix, l'association conseille au consommateur de se rapporter à l'étiquetage des produits qui, depuis le 1er septembre 2009, fait l'objet de nouvelles exigences. Y figurent désormais le classement énergétique des lampes, la durée de vie moyenne (qui peut d'ailleurs atteindre jusqu'à 25 ans pour les LEDS), l'indice de rendu des couleurs, la quantité d'énergie lumineuse émise par seconde... Autant d'éléments à faire combiner avec ses besoins d'éclairage et son type de luminaire.

    Nocives pour la santé ?

    "La plus belle des lumières","La plus économique","La plus durable"... L'AFE ne tarit pas d'éloges pour présenter ces trois types de lampes. Un enthousiasme qui n'est visiblement pas partagé par tous puisqu'un vent de polémique commence en effet à souffler. On reproche par exemple aux lampes fluo-compactes un retard à l'allumage mais, plus grave encore, de contenir du mercure. Un argument réfuté par l'AFE qui, pour lever les doutes, a fait appel à l'ADEME. Car si les lampes contiennent bien du mercure, la substance n'y est présente qu'en petite quantité. "La quantité est limitée à 5 mg par lampe, explique Bruno Lafitte, ingénieur à l'ADEME, mais la plupart des grands fabricants n'en utilise qu'entre 1 et 3 mg soit 0,005% mélangé au gaz inerte et promettent d'atteindre - 40% d'ici 2012".
    Autres sources d'inquiétudes pour les consommateurs : les champs électromagnétiques émis par les lampes. Une inquiétude là encore infondée pour l'ADEME qui rappelle que plusieurs enquêtes ont déjà été menées sur la question notamment une étude de la Direction Générale de la santé européenne. Cette dernière avait conclu que "les champs émis par les LFC étaient faibles au regard de ceux émis par les autres équipements électriques et électroniques domestiques". Il n'empêche que l'ADEME a tout de même décidé de lancer une campagne de mesure sur 100 types de lampes achetées dans les magasins de la grande distribution. Résultats prévus pour janvier 2010.
    Bernard Duval - AFE
    Bernard Duval - AFE © AFE
     Trois questions à Bernard Duval, délégué général de l'Association Française de l'éclairage :
    Maison à part : Qu'est-ce qu'une lampe à incandescence et comment la reconnaît-on à l'œil ?
    Bernard Duval : La lampe à incandescence produit de la lumière grâce à du courant qui traverse un filament. Les lampes halogènes utilisent la même technologie mais pas les lampes fluo-compactes dans lesquelles un gaz a été introduit et c'est ce gaz qui produit la lumière au passage du courant. Les lampes à incandescence se reconnaîssent facilement puisqu'elles sont transparentes et qu'un filament traverse l'ampoule. On peut aussi les distinguer à leur poids. En général, une lampe à incandescence est beaucoup moins lourde qu'une lampe fluorescente compacte ou qu'une lampe à LED.
    MAP : Pourquoi les lampes à incandescence sont-elles retirées du marché ?
    B.D : La raison est simple : désormais, un règlement européen interdit la mise sur le marché des lampes domestiques non dirigées énergivores, celles qui, pour une même quantité de lumière émise, consomment plus d'énergie que d'autres. Il a été instauré principalement pour des raisons environnementales, notamment pour faire baisser les rejets atmosphériques, mais également pour faire réaliser aux consommateurs des économies financières.

    MAP : Quand ce retrait sera-t-il effectif ?

    B.D : Ce retrait a déjà commencé mais, comme il se fait par vague, il ne sera terminé qu'en 2012. Cela ne veut pas pour autant dire que l'on ne trouve plus de lampes à incandescence sur le marché puisque les distributeurs ayant acheté de ce type de lampes avant le 1er septembre 2009 ont le droit d'écouler leur stock.
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