Grands prix de l'architecture : l'Académie des Beaux-Arts récompense l'habitat transitoire

    Publié le 14 décembre 2010
    Les Grands prix de l'architecture 2010 ont mis en avant l'habitat d'occupation transitoire. Présidé par Claude Parent, le jury a récompensé le projet "Better, Cheaper, Helping" de Marine Miroux, un outil architectural pour les sinistrés, opérant depuis la catastrophe jusqu'à la reconstruction. Découvrez l'ensemble du palmarès.
    Créé en 1975, le Grand Prix d'Architecture de l'Académie des Beaux-arts avait pour thème cette année l'habitat d'occupation transitoire. Objectif : faire réfléchir et proposer des solutions aux situations de crises extrêmes telles que séismes, tsunamis, conflits meurtriers...
    Le Grand Prix d'Architecture de l'Académie des Beaux‐Arts et Prix Charles Abella 2010, est revenu à Marine Miroux, architecte D.P.L.G. de l'École Paris Belleville, pour son projet "Better, Cheaper Helping". Il s'agit "d'un outil architectural d'accompagnement des populations sinistrées, depuis la catastrophe jusqu'à la reconstruction". L'architecte explique que sa réalisation permet "d'offrir une aide adaptée en épargnant le traumatisme de l'évacuation et en réduisant également le coût économique des catastrophes".
    Le Deuxième Prix, et Prix André Arfvidson 2010, a été décerné à Nathanaël Dorent, détenteur du diplôme d'État d'Architecte conférant le grade de Master de l'ENSA de Paris‐Malaquais, pour son projet Archipel transitoire. Catherine Maraite de nationalité belge, diplômée de l'Institut Supérieur d'Architecture Intercommunal Victor Horta, a décroché le Troisième Prix et Prix Paul Arfvidson 2010 pour son projet origami. Et enfin, une mention a été attribuée à Thomas Etesse, étudiant, pour son projet Gonflable.
    Le Grand Prix d'Architecture est ouvert à tous les architectes et étudiants en architecture âgé de moins de 35 ans. Présidé par Claude Parent, le jury 2010 était composé de Roger Taillibert, Paul Andreu, Michel Folliasson, Yves Boiret, Aymeric Zublena, Jacques Rougerie, André Dunoyer de Segonzac, Robert Chauvin, Jean‐François Collignon, Marc Gaillard, Gilles de Bure, Frédéric Migayrou, François Chaslin et Philippe Tretiack.
    Découvrez l'ensemble du palmarès en images en pages suivantes.
    Grands prix de l'architecture : l'Académie des Beaux-Arts récompense l'habitat transitoire

    Premier prix : Marine Miroux pour son projet Better, Cheaper Helping

    Premier prix
    Premier prix © Marine Miroux
    Lauréate du Grand Prix d'Architecture et Prix Charles Abella 2010
    Thème :inondations
    "Le projet Better, Cheaper Helping se veut un outil architectural d'accompagnement des populations sinistrées, depuis la catastrophe jusqu'à la reconstruction. Il privilégie une aide sur place, au plus près des habitations à réparer et des biens à sauver. Il se positionne comme une alternative à l'évacuation des populations lors d'inondations, car d'une part l'eau se retire dans la majorité des cas en moins d'une semaine et une reconstruction complète des habitations de la zone n'est pas toujours nécessaire. Il s'agit donc d'offrir une aide adaptée en épargnant le traumatisme de l'évacuation et en réduisant également le coût économique des catastrophes".
    Premier prix : Marine Miroux pour son projet Better, Cheaper Helping

    Deuxième Prix : Nathanaël Dorent pour son projet L'Archipel transitoire

    Deuxième Prix
    Deuxième Prix © Nathanaël Dorent
    Deuxième Prix et Prix André Arfvidson 2010 
    Thème : les catastrophes climatiques  
    "Le projet se base donc sur la possibilité d'une grande inondation avant la construction de nouveaux barrages et développe son concept de ville archipel temporaire, nouvelle forme urbaine qui permettrait de reconnecter les parties de la ville reconstruites ou sauvées.
    Les modules architecturaux qui composent le projet permettent aussi bien une couverture qui puisse reconnecter ce qui a été disjoint qu'un lieu qui protège ses occupants. Une fois connectés, les modules forment un environnement cohérent, autonome d'un point de vue énergétique, qui oppose au mode de fonctionnement des camps de réfugiés celui de la ville.
    La structure formée, modulable et démontable par la suite, devient un espace entièrement parcourable et a pour vocation de générer une reconnexion provisoire. Elle tend à être le déclencheur d'une autre configuration entre les parties de la ville voire d'un nouveau modèle urbain, même si son objectif premier est de présenter une alternative aux camps de réfugiés qui ne respectent pas les bases de la dignité humaine".
    Deuxième Prix : Nathanaël Dorent pour son projet L'Archipel transitoire

    Troisième Prix : Catherine Maraite pour son projet Origami

    Troisième Prix
    Troisième Prix © Catherine Maraite
    Troisième Prix et Prix Paul Arfvidson 2010
    Thème : occupation de zones délaissées
    "Le projet Origami propose la réappropriation de lieux délaissés à cause de leur nature complexe dans les zones urbaines et l'installation de modules d'habitat transitoire.
    Bruxelles et son quartier de Schaerbeek est le lieu retenu. Le site est composé de 4 terrains contigus aux typologies distinctes : l'entre mitoyens, le pignon aveugle, l'angle et l'espace vert. Ces typologies permettent de décliner le projet Origami sous différents aspects afin de rendre compte de sa modularité et des possibilités d'adaptation qu'il offre.
    Une enveloppe étanche en caoutchouc flexible englobe le module et a été imaginée sur un pliage de type accordéon qui permet un montage et démontage facile et renforce la structure à la manière d'un origami. L'origami est un simple pli, premier principe de rigidification d'une surface plane, qui donne en le multipliant un pli accordéon et forme une structure tridimensionnelle compactable et transportable".
    Troisième Prix : Catherine Maraite pour son projet Origami

    Mention : Thomas Etesse pour son projet Gonflable

    Thomas Etesse
    Thomas Etesse © Thomas Etesse
    Thème : les inondations  
    Gonflable permet une intervention rapide et le développement de réelles structures d'accueil pour les sinistrés. Il bannit dès lors les constructions en sac de sable, simples tentes ou constructions pré‐assemblées, qui sont inadaptées aux catastrophes aquatiques. Le projet développe sa réflexion autour du gonflable à double peau en polyuréthane qui répond parfaitement aux situations d'urgence puisqu'il est léger ‐ le montage et le démontage s'effectuant rapidement ‐ et recyclable. Le gonflable ayant la possibilité d'accueillir 5 personnes offre l'avantage, contrairement aux autres types de constructions, de s'adapter aux milieux aquatiques ou aux milieux accidentés".
    Mention : Thomas Etesse pour son projet Gonflable
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