Bruxelles réduit l'impact énergétique de la high tech

    Publié le 15 janvier 2009
    televiseur en mire
    televiseur en mire © DR
    L'Union Européenne a adopté une directive pour contraindre les fabricants à réduire la consommation des appareils électriques en mode veille. En dix ans, la facture énergétique liée aux appareils high tech a explosé.
    C'est une bonne nouvelle pour l'environnement : l'UE a adopté mi-décembre un règlement pour réduire la consommation des appareils électriques en mode veille. Celle-ci devra être inférieure à 1 ou 2 watts à partir de 2010. Et ces seuils seront divisés par 2 en 2013.
    Pour certains ménages, les veilles sont en effet devenues le premier poste de consommation électrique de la maison (hors chauffage et cuisson) selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). La facture énergétique des Français dans le domaine de la high tech a explosé ces dernières années sur ce poste : elle a été estimée à 300 euros environ par l'Ademe en 2007. Cette part a plus que quadruplé en dix ans. Les équipements électriques et électroménagers représentent en effet désormais 40 à 60 % de la consommation d'électricité.
    Chaque foyer possède en moyenne quinze appareils (parmi lesquels : TV, hi-fi, Pc, écran, imprimante, radio-réveil..) dotés d'une fonction veille à la puissance moyenne de 4 watts. Cette nouvelle norme européenne divisera ainsi ce seuil par deux, ce qui devrait faire descendre la consommation de ces appareils en mode veille à 90 KW/h par an contre 130 Kwh aujourd'hui. Une économie annuelle de plus de 30 euros !
    "La plupart des fabricants de produits électroniques pour le grand public ont anticipés ces normes, car des négociations à ce sujet existent depuis 10 ans. Dans d'autres cas en revanche, nous sommes loin du compte ! Certains modèles de décodeurs de télévision à péage, ou de boîtiers ADSL, par exemple, ne sont pas encore aux niveaux requis. Les industriels les plus impactés risquent d'être les fabricants des équipements électriques moins hich-tech, comme les machines à laver, pour peu qu'ils soient dotés de fonctions présentées comme intelligentes" estime Alain Anglade, spécialiste du dossier à l'Ademe.

    Des progrès à faire

    Parmi les équipements les plus énergivores on compte notamment les box internet. Ces modems mis à la disposition par les fournisseurs d'accès entraînent un surplus de consommation d'électricité qui peut atteindre 29 euros, soit un mois d'abonnement à internet, selon une étude publiée par 60 millions de consommateurs fin 2007. Elles engloutissent en effet entre 143 et 263 kilowatts/heure (kWh). Alors que c'est le cas pour les lave-linge, il n'existe pas d'étiquette énergie permettant de comparer les produits les moins polluants pour les téléviseurs ou les ordinateurs. L'instauration d'une telle étiquette sur ces produits serait à l'étude.
    En revanche, il existe des comparateurs d'achat pour connaître les produits ayant le plus faible impact écologique et la consommation la moins importante. Ainsi le guide d'achat Topten, animé par WWF-France et l'association de consommateurs Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV).

    Des innovations économes en énergie présentées à Las Vegas

    Les industriels ne sont certes pas avares en innovations au sujet des économies d'énergies. Ainsi au Consumer Electronic Show de Las Vegas qui s'est tenu début janvier, plusieurs nouveautés sont venues le rappeler. Sony a annoncé la sortie d'un téléviseur qui devrait consommer environ 40% de moins que les gammes actuellement disponibles. Il est pourvu de capteurs de capteurs de présence et s'éteint donc si les téléspectateurs s'absentent. La firme coréenne LG Display a par ailleurs montré un écran LCD éclairé par la lumière du soleil lorsqu'il est utilisé en extérieur. Cette technique doit permet à l'ordinateur d'économiser jusqu'à 3/4 de son énergie lors de son utilisation extérieure.
    "Ces techniques sont intéressantes et l'impact sur l'environnement est bon à prendre. En revanche ces efforts sont contredits par la course à la miniaturisation et à la puissance que se livrent les constructeurs", estime Alain Anglade. La lutte pour une technologie plus verte est donc loin d'être finie.
    Bruxelles réduit l'impact énergétique de la high tech
    Articles qui devraient vous intéresser
     
    Recevez gratuitement
    La newsletter Maison à Part
    L'e-magazine de l'habitat sous tous les angles
    Vous pouvez vous désabonner en un clic