Acheter : une conjoncture favorable mais qui ne fait pas tout !

    Publié le 19 juillet 2007 par P.P.
    Vendeur-acquéreur
    Vendeur-acquéreur © fotko-FOTOLIA
    A l'heure où les locations comme les ventes atteignent des prix équivalents dans les grandes villes, beaucoup se posent la question de leur pouvoir d'achat immobilier au regard de la location. Et oublie que la décision se résume surtout à un choix de vie.
    Alors que presque 57% des Français sont déjà propriétaires de leur résidence principale, le Gouvernement, par la voix de son Premier Ministre François Fillon le 5 juillet dernier, a déclaré vouloir que ce chiffre passe rapidement la barre des 70%. Les mesures incitatives à l'achat - telle la déduction fiscale des intérêts d'emprunts immobiliers - ne se sont pas faites attendre, puisqu'elles ont fait partie du premier projet soumis au vote des députés à l'Assemblée Nationale. Reste que le marché de l'immobilier, notamment dans les grandes villes et malgré un certain ralentissement, place déjà la barre très haute. Du coup, pour certains ménages, la location d'un appartement pour loger toute la petite famille devient plus avantageuse que l'achat, à défaut de souhaiter s'installer en plus grande périphérie.

    Un contexte favorable à l'accession à la propriété

    Pour autant, contextuellement, René Pallincourt, président de la FNAIM, déclare qu' « il est indéniable qu'il y a une nette amélioration du pouvoir d'achat ». Les raisons ? Le ralentissement de la hausse des prix, les crédits toujours à un taux abordable - ce, malgré leur croissance actuelle quand on les compare à ceux pratiqués il y a une dizaine d'années - l'allongement de la durée d'emprunts, les mesures fiscales incitatives… « Tout cela a pour effet de maintenir à un bon niveau l'indice de solvabilité des ménages ». Mais, au-delà de la question conjoncturelle, il concède qu'acheter ou louer « n'a pas de réponse simple » : « la philosophie de la démarche conduit à arbitrer en fonction d'autres critères que simplement ceux économiques. » La problématique relève en effet et surtout d'un vrai choix de vie. Il convient donc d'en peser le pour et le contre, avant de se lancer tout seul dans des calculs financiers.
    Premier avantage incontournable de l'accession à la propriété : la constitution d'un patrimoine. On achète un bien qui pourra nous assurer une sécurité financière. Même en cas de difficultés, la revente sera toujours possible et qui sait ? Entraîner une plus-value, notamment dans la conjoncture actuelle. Acheter constitue également la possibilité d'avoir un bien que l'on pourra transmettre. Une valeur sentimentale qui n'est pas à négliger. La propriété apporte une certaine stabilité. Enfin, à l'intérieur, une liberté, même s'il elle peut être relative, est de mise dans l'aménagement. Enfin, en comparaison directe, le prix d'une location est susceptible d'augmenter à chaque renouvellement de bail, alors qu'un remboursement de prêt, lui, ne bouge pas.

    Un apport personnel quasi indispensable

    Mais il ne faut pas en négliger les inconvénients ! La propriété peut être « un frein à la mobilité professionnelle » comme le rappelle René Pallincourt. Et également synonyme de stress : il faut pouvoir gérer un entretien parfois lourd, une copropriété difficile, des responsabilités accrues, des coûts fonciers à ne pas négliger… Enfin, s'il ne fallait en citer qu'un : accéder à la propriété constitue toujours un réel effort économique. En effet, l'apport personnel s'avère souvent indispensable pour s'assurer un prêt immobilier suffisamment conséquent, afin d'acheter mieux que ce que l'on pourrait avoir en location. A défaut, accession à la propriété rime la plupart du temps avec concessions : que cela soit en termes de surface ou encore de localisation. Il faut donc se mettre aux économies ! De son côté, la location permet outre la mobilité, d'épargner différemment afin de réaliser d'autres projets, personnels ou professionnels… A chacun ses avantages et ses inconvénients… A vous de privilégier les uns ou les autres !
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