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    L'immobilier en Avignon

    Publié le 6 février 2007 par Pauline Polgar
    avignon quartier historique
    avignon quartier historique © MAP - DR
    L'immobilier sur Avignon connaît selon les notaires une hausse maintenue mais ralentie des prix. Tous biens confondus, la croissance affiche une hausse de 6 à 7%. Mais ce chiffre revêt des disparités. Le point sur l'état du marché.
    Habiter Avignon a un prix. En effet, la qualité de vie de la ville provençale se paie. Comme dans de nombreuses autres régions, la croissance des prix a touché le Comtat Venaissin. Malgré tout, elle connaît aujourd'hui un ralentissement. Les raisons de ce tassement ? Une stagnation des biens intermédiaires, compris en moyenne entre 300.000 et 500.000 euros, dont l'offre est abondante. Alors que les biens d'exception ou à l'opposé les plus modestes, connaissent une évolution croissante toujours importante.

    Saturation intra-muros

    Sur Avignon même, constat est fait que la ville connaît un lissage des prix. Les quartiers ouest, traditionnellement plus cotés, comme la Balance, le quartier historique, sont rejoints aujourd'hui au niveau des prix par les quartiers est, autour des Halles, comme la rue Carreterie, la rue des Lices ou encore la place Saint Didier non loin. « Etant donné que beaucoup de gens veulent habiter intra-muros, la raréfaction des biens conduit à ce que les prix augmentent plus vite à l'est qu'à l'ouest. » explique maître Ducros, notaire en Avignon. Aujourd'hui acheter un bien dans les quartiers ouest coûte entre 2500 et 3200 € le m², contre 2300 à 2700 € le m² à l'Est.

    Diversification de l'offre extra-muros

    Au-delà des remparts, l'offre se diversifie. Devant la saturation intra-muros, des quartiers comme Saint-Ruf maintiennent leur cote. Ils offrent des maisons des années 30 avec jardin pour des prix compris entre 400.000 et 500.000 euros. Des prix élevés, certes, mais leur situation géographique offre l'avantage de se rendre à pieds à son travail intra-muros.
    Pour trouver des prix inférieurs à 2000 euros le m², il faut aller hors des remparts vers des quartiers populaires en pleine réhabilitation comme Saint Roch ou Monclar. Monclar, un quartier qui se distingue par la présence de vieilles maisons perdues au milieu des tours HLM.
    Autour de la ville, les communes du Grand Avignon en profitent tout autant et connaissent une expansion sans pareil. Côté Gard, Villeneuve-lez-Avignon, Les Angles, Rochefort, et Saze, bien que dans une moindre mesure pour cette dernière, connaissent une hausse des prix toujours conséquente. Et des biens qui ne présentent pas, pourtant, un caractère exceptionnel s'inscrivent désormais dans la catégorie haut de gamme. En revanche, côté Vaucluse, des communes comme le Pontet conservent un bon marché intermédiaire. « Au Pontet, l'habitat pavillonnaire comprend des maisons autour de 100 m², avec des prix compris entre 180.000 et 220 000 € de moyenne. », selon maître Ducros.

    Et sur le neuf ?

    La communauté de communes du Grand Avignon (COGA) gère aujourd'hui la politique de l'habitat et l'urbanisme sur Avignon et onze de ses voisines. Elle développe de nombreux programmes. « La mise en place des plans locaux d'urbanisme (PLU) dans les communes s'est accompagné d'un accroissement des terrains constructibles qui devenaient une denrée rare » indique Maître Durand (Nîmes), correspondant local du marché immobilier des notaires, et la COGA est une réalité de fait. » « Globalement, poursuit-il, la politique de l'habitat a jusqu'à ce jour aidé au développement du secteur immobilier, plus particulièrement en ce qui concerne la fiscalité attachée à celle-ci. »
    Sur les terrains restant à bâtir, Montfavet, un secteur d'Avignon, offre une bonne potentialité, selon maître Ducros. Ceinture verte de la ville, comprenant de nombreux anciens terrains agricoles et non inondables, contrairement aux communes proches du Rhône, elle est «le quartier d'Avignon en devenir». On y trouve des terrains dont les prix sont compris entre 3000 et 3200 € le m².

    Investir à Avignon

    Aujourd'hui les acheteurs sur Avignon et sa couronne sont essentiellement des locaux. Pour les biens d'exception, le marché du Grand Avignon est encore en pleine expansion. Sa clientèle, majoritairement étrangère, (Hollandais, Britannique, etc.) s'y intéressent de plus en plus, face à la saturation du Lubéron et des Alpilles toutes proches, où les prix se comptent désormais là-bas en million d'euros. « Par rapport à ses voisines, comme Aix-en-Provence, où les prix sont deux fois supérieur, Avignon et sa région sont toujours intéressantes pour les investisseurs », selon maître Ducros. Il reste par exemple des châteaux à des prix attractifs par rapport à leur superficie et leur histoire. Il faut compter aux alentours de 750.000 euros, cela s'expliquant par l'état du bâti : il y a souvent des travaux à effectuer. Mais la notoriété d'Avignon fait le reste. D'autant plus que les infrastructures suivent. Le TGV met Avignon à 2h40 de Paris, et la proximité des aéroports (Marignane et Avignon-Caumont) en font une plate forme d'investissement importante.
    Les chiffres de l'immobilier ancien sur Avignon et Grand Avignon en 2006 (Notaires-INSEE)
    Sur Avignon :
    - appartements anciens : 1740 euros le m², soit une augmentation de près de 5% en un an.
    - maisons anciennes : environ 220.000 euros, soit une augmentation d'environ 28,6 % dans l'année.
    Sur le Grand Avignon :
    - appartements anciens : 1580 euros le m², soit une progression de 22% sur l'année
    - maisons anciennes : 200.000 euros, soit une progression de prés de 6% sur l'année.
    - terrains constructibles : 100.000 euros pour une superficie de base d'environ 650 m², soit une progression de 6,80 % sur l'année.
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