Norman Foster, une étoile de l'architecture au cinéma

    Publié le 25 mai 2012 par Céline Galoffre
    norman foster le film
    norman foster le film © Bodega Films
    Si une des maisons de Le Corbusier était au coeur du long métrage "L'homme d'à côté" de Mariano Cohn et Gastón Duprat en 2011, cette fois, Bodega Films distribue un documentaire entièrement dédiée à l'architecture à travers l'hagiographie de Norman Foster. Ce film, ainsi que la communication orchestrée autour de l'événement, rendent un bel hommage à celui qui a reçu le prix Pritzker en 1999.
    Années 40 : un quartier populaire de Manchester. Un jeune adolescent de 16 ans rêve de grands projets en dessinant son environnement : sa rue, ses immeubles voisins et un peu tout ce qui se trouve autour de lui. Ainsi, la passion de Norman Foster pour l'architecture est née. Une passion qu'il développe, explique, relate avec enthousiasme et sobriété dans un film réalisé par le duo espagnol Norberto Lopez Amado & Carlos Carcas.
    Cette hagiographie retrace l'enfance modeste de celui qui deviendra un des architectes les plus reconnus de sa génération. C'est d'ailleurs cette partie du film qui s'impose comme la séquence émotion. En effet, à 77 ans, l'architecte revient pour la première fois dans sa maison familiale, celle-là même où il a tant crayonné avant de rejoindre l'université de Yale aux Etats-Unis. Tour à tour, de nombreuses personnalités de la construction se succèdent témoignant et évoquant la personnalité du prix Pritzker 1999 : l'architecte Richard Rogers avec qui il a créé son premier cabinet Team 4 ; l'ingénieur Tony Hunt ; le chanteur de U2, Bono ; ou encore les artistes Anish Kapoor et Richard Serra. Et pour percer un peu plus le mystère de Norman Foster, quelques moments intimes et de confidences ont été captés en toute sincérité. Une manière de saisir l'homme qui se cache derrière l'architecture.

    Filmer des ouvrages sous tous les angles

    Mais attention, si le film se veut humain, il s'attache également à montrer les différentes constructions de l'architecte. Filmés sous tous les angles, les monuments prennent de la hauteur et sont livrés de manière élégante aux spectateurs comme s'il s'agissait de personnages. D'ailleurs, le cinéaste Norberto Lopez Amado ne cache pas la difficulté de l'ouvrage : "Filmer l'architecture est très compliqué. Je me suis fait une promesse : 'Filmons comme personne ne l'a jamais fait avant nous'. (...)Nous avons voulu laisser parler l'architecture, caressant chaque bâtiment pour mettre en valeur les détails qui permettent sa compréhension". Ainsi, le spectateur découvrira ou (re) découvrira le Viaduc de Millau, le nouveau parlement allemand, Reichtag, l'aéroport international de Pékin, etc., grâce, entre autres, à des plans en apesanteur et des vues d'avion.

    Un défi : séduire le grand public

    fosterfacebook
    fosterfacebook © DR
     Pour communiquer autour de l'événement, une page Facebook a été créée de manière à mettre en lien des critiques, des photos du film, etc. Un site internet du film a été spécialement mis en place pour avoir un avant-goût de la projection. On y découvre des visuels de bâtiments, des photos de l'architecte. On peut également y regarder des extraits du film. Une bonne manière de réunir les amateurs d'architecture et ceux de cinéma en croisant leurs arts respectifs. Reste tout de même à savoir si le grand public, en pleine période du festival de Cannes, ira à la rencontre de ce personnage combatif, ambitieux, passionné et courageux dont l'architecture fait partie intégrante de sa vie. Une chose est sûre, ceux qui s'y risqueront découvriront un homme livrant sa vérité car comme Norman Foster l'a confié aux réalisateurs lors du dernier montage : "Ce documentaire, c'est moi !".
    Découvrez la bande-annonce :
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