Faire construire : comment trouver un terrain à bâtir ?

    Mis à jour le 15 décembre 2018
    Date de publication et auteurs
    Publié le 27 novembre 2017 par C. Chahi Bechkri
    Choisir un terrain lorsque l'on envisage de faire construire une maison est sans conteste l'une des étapes les plus importantes du projet. Qui peut vous aider à en trouver un ? En lotissement ou parcelle isolée, quelles différences ? Comment faire son choix ? Réponses.
    Lorsque l'on évoque un projet de construction, on a tout de suite tendance à penser "maison" mais c'est aller un peu vite en besogne. Avant d'en venir à la conception de l'habitation, il y a en effet d'autres étapes à franchir, notamment celle du choix du terrain. Une étape qui est tout aussi importante. Elle mérite de prendre son temps car trouver le bon terrain, ou en tout cas celui qui correspond à ses besoins, conditionne la réussite de son projet de construction.

    A qui s'adresser pour trouver des terrains disponibles ?

    Plusieurs interlocuteurs peuvent vous aider à trouver un terrain, parmi eux : les notaires, les agents immobiliers. Via leurs sites Internet respectifs, on trouve en effet un certain nombre d'annonces de terrains à bâtir. Mais vous pouvez aussi vous adresser directement à un lotisseur - il vous indiquera dans lequel de ses lotissements il reste des parcelles disponibles -, ou à un constructeur de maisons individuelles. "Il est tout à fait possible de frapper à notre porte sans avoir acheté de terrain au préalable", explique Jean Grizel, président des villages de maisons d'exposition Domexpo. "Nous pouvons les guider et les accompagner dès cette étape cruciale puisque nous sommes au courant des offres de terrains à bâtir. Nous savons où il y a du foncier disponible. Nous venons d'ailleurs de lancer une nouvelle rubrique 'Terrains & Maisons' sur notre site Internet. Elle regroupe toutes les offres de nos adhérents. En quelques clics, les internautes peuvent ainsi avoir une meilleure idée du coût global de leur projet de construction". A découvrir ici.
    Enfin, reste la solution du bouche à oreille. Il n'est pas impossible qu'un voisin vous donne le bon tuyau d'un terrain laissé à l'abandon récemment mis en vente. Une solution qui a ses limites puisqu'elle ne fonctionne que si vous cherchez un terrain à proximité de chez vous.

    Comment trouver "le bon terrain" ?

    "Il n'y a pas de bon ou de mauvais terrain mais seulement un terrain qui correspond ou pas aux besoins, aux objectifs et aux envies des futurs acquéreurs", insiste Jean Grizel. Le choix d'un terrain doit avant tout et surtout répondre à des attentes personnelles. Il est donc important de prendre son temps et de lister quelles sont ses propres priorités, les priorités du moment mais également celles qui pourront le devenir dans l'avenir. "Il ne faut pas perdre de vue qu'un projet de construction est un projet sur le long terme. Il ne faut donc pas oublier d'anticiper, de se projeter", martèle le président de Domexpo. Ainsi, si les acheteurs n'ont pas encore d'enfant, il est tout de même important de regarder où se trouvent les infrastructures scolaires. L'environnement du terrain est en effet primordial : les commerces, les voies d'accès, les transports en commun situés à proximité sont de véritables points forts.
    On conseille également de prendre en considération un certain nombre de critères objectifs comme la nature du sol, l'orientation du terrain ainsi que les règles d'urbanisme. Des éléments qui vont conditionner le projet et qui risquent, s'ils ne sont pas pris en compte, d'engendrer des complications lors de la construction donc un surcoût. Jean Grizel invite enfin à se méfier des coups de cœur : "trouver un terrain beau est un chose mais lorsqu'on décide d'y vivre au quotidien, cela ne suffit pas", alerte-t-il. Une grande parcelle oui, mais les propriétaires arriveront-ils à en assurer l'entretien quotidien ? La question mérite d'être posée avant de sauter le pas.

    Une parcelle dans un lotissement ?

    Acheter un terrain dans un lotissement ou un terrain isolé ? Dans le premier cas, comme l'indique Jean Grizel, "il n'y a pas de mauvaise surprise pour les acquéreurs". "Réseaux d'eau, de téléphone, de gaz, d'électricité et d'assainissement... Tout est prévu en amont. Le terrain est prêt à construire", explique-t-il. Dans la mesure où tout est cadré, ce genre de parcelle conviendra donc mieux à des primo-accédant qui n'ont pas encore d'expérience dans la construction de maison. Encore faut-il accepter la proximité avec ses voisins et d'avoir une marge de manœuvre réduite en termes d'architecture. L'habitation devra respecter les règles de construction définies dans le règlement du lotissement. Il est donc vivement conseillé de se procurer le document pour en connaitre les principales exigences. Qu'est-il indiqué concernant les extensions : les futurs acquéreurs pourront-ils s'agrandir s'ils le souhaitent ? A vérifier.
    Une chose est sûre la liberté est limitée : pour une question d'harmonie d'ensemble du lotissement, les pavillons doivent tous être pensés dans le même esprit.

    ... Ou un terrain isolé ?

    Pour les second-accédant en revanche, la solution d'un terrain isolé peut être plus facilement envisagée. Il faut cependant rester prudent quant à la nature du terrain et aux règles d'urbanisme auxquelles est soumis le terrain car, comme le souligne le président de Domexpo, "la maison n'est pas qu'une boîte que l'on pose n'importe où". Un terrain difficilement accessible, par exemple, ou d'une nature peu favorable à un projet de construction, va forcément faire grimper le coût du chantier.
    S'il y a plus de risques à opter pour un terrain isolé, le jeu en vaut la chandelle car, derrière, la liberté est totale ou presque (dans la limite bien sûr de ce qu'autorise le PLU) pour les futurs propriétaires. Résultat : une habitation personnalisée qui, en prime, pourra évoluer au fil des années : surélévation, extension, ajout d'une véranda. Tout est possible tant que la surface habitable maximale autorisée est respectée et dans les limites de son budget.

    Trouver un terrain, surtout en ÃŽle-de-France, mission impossible ?

    Contrairement à ce que l'on peut penser, il reste du foncier en Île-de-France. Mais pour avoir la chance d'obtenir un terrain, il faut être très réactif. "Comme les terrains se vendent rapidement, il faut avoir établi en amont son budget et avoir même déjà lancé les pistes pour son plan financement", conseille le président de Domexpo.
    Pour obtenir un terrain d'une superficie "correcte" et bien placé, il faut, par ailleurs, être prêt à mettre la main au porte-monnaie. "Plus on se rapproche de Paris et plus les prix sont élevés", indique Jean Grizel. "Entre la proche et la grande couronne, on passe du simple au triple", ajoute-t-il. Devant cette flambée des prix, de plus en plus de Franciliens font d'ailleurs construire en dehors de l'Île-de-France, ils n'hésitent plus à s'installer dans les départements limitrophes (Eure, Eure-et-Loir, Loiret, etc).

    Quelques chiffres pour avoir un ordre d'idées :

    Terrain situé à entre 5 et 10 km de Paris, comptez entre 250.000 et 300.000 euros
    Terrain situé à entre 10 à 30 km de paris, comptez entre 150.000 et 250.000 euros
    Terrain situé à entre 30 et 60 km de Paris, comptez entre 90.000 à 150.000 euros
    Un coût auquel bien sûr vient s'ajouter le coût de la construction. Sachant que ce dernier ne peut être calculé que lorsque le terrain est trouvé.
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