Hausse, baisse... Le trop de tendances, tue la tendance ?

    Publié le 7 juillet 2009
    immeuble paris
    immeuble paris © Marie Desgré - Batiactu
    Les prix des logements anciens ont observé une hausse de 3,9% au cours du deuxième trimestre, selon les chiffres publiés par la Fnaim. Mais cette évolution ne semble être qu'une parenthèse qui intervient dans un contexte de baisse. Pour les notaires, l'évolution des prix reste en effet en recul. Et dans un contexte d'afflux de tendances, des voix s'élèvent pour remettre en cause la fiabilité des chiffres.
    Les prix de l'immobilier ancien ont augmenté de 3,9% au cours du deuxième trimestre par rapport trimestre précédent, selon une étude publiée mardi par la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Les appartements auraient enregistré la hausse la plus importante, avec +4,2% contre +3,6% pour les maisons.
    "La hausse des prix observée à court terme n'est pas de nature à remettre en cause l'orientation du marché à la baisse et permet toujours d'écarter le scénario d'une chute brutale des prix", estime cependant la Fnaim. Les Notaires de France affirment pour leur part, dans leur note de conjoncture de juillet, que l'année 2009 sera marquée, sur le marché de l'ancien, "par des prix en moyenne plus faible que les années précédentes". En effet, sur un an l'évolution des prix reste en recul : entre juillet 2008 et juin 2009, la baisse moyenne est de 7,3%, soit -8% pour les appartements et -7% pour les maisons. La fédération note également une baisse des transactions de l'ordre de 30%.

    La fiabilité des chiffres en question

    Mais la fiabilité de ces évolutions de prix est contestable, selon certains professionnels qui dénoncent le nombre trop faible des références des transactions sur lesquelles se basent ces calculs. "Pour qu'un indicateur ait une portée suffisante, il faudrait qu'il ait une couverture très large du marché", estime Michel Mouillart, directeur scientifique de l'observatoire des loyers Clameur. En trois ans, la Fnaim est effectivement passée de 15.000 références mensuelles de vente à 4.000. C'est notamment à cause de ces chiffres que le mois dernier, Henri-Buzy Cazeaux, délégué général de la Fnaim, était évincé de la fédération. Celui-ci avait refusé de valider l'indice qui affirmait que les prix avaient progressé de 3% en avril. "Avec la crise, la base statistique de la Fédération est fragilisée", indiquait-il à Capital.fr, avant d'ajouter : "Comment peut-on sérieusement mesurer de manière fiable l'évolution des prix de l'immobilier en ne se basant que sur 4.000 transactions alors qu'il faudrait raisonnablement en prendre en compte 15.000 ?"

    Un indicateur commun ?

    Chaque mois apporte en effet son lot de conjonctures, selon les indicateurs des différents acteurs professionnels. Seuls les chiffres des notaires se distinguent par leur fiabilité, car ils s'appuient sur les actes proprement dits (et chaque acte de vente passe par un notaire), mais ils cartographient la situation avec un temps de retard, soit avec trois mois minimum après l'acte de promesse.
    Chaque professionnel s'appuyant sur ses propres indicateurs, plusieurs voix s'élèvent dans ce contexte particulier de crise, pour appeler de leurx voeux un indicateur commun fiable, qui servirait aux pouvoirs publics, comme aux particuliers.
    Hausse, baisse... Le trop de tendances, tue la tendance ?
    Articles qui devraient vous intéresser
     
    Recevez gratuitement
    La newsletter Maison à Part
    L'e-magazine de l'habitat sous tous les angles
    Vous pouvez vous désabonner en un clic