Toit - photovoltaïque © Info-energie
Qu'est-ce que le photovoltaïque ? Quels sont ses atouts ? Autant de questions qui entrent en ligne de compte pour tout particulier désirant se lancer dans l'aventure des énergies renouvelables.
Le photovoltaïque, qu'est-ce que c'est ?
Transformer directement la lumière en énergie électrique : ce processus, appelé effet photovoltaïque, a été découvert par Antoine Becquerel à la fin du XIXe siècle. Depuis, ses applications se sont multipliées.
Il existe deux procédés de fabrication des cellules photovoltaïques : les cellules en silicium cristallin et les cellules en couches minces. Aujourd'hui, les premières emportent la quasi-totalité du marché (90%) car elles sont d'un très bon rendement, soit le rapport entre
l'énergie électrique produite par rapport à l'énergie solaire captée (de 14% à 15% pour le multicristallin - le silicium est alors obtenu à partir de plusieurs cristaux de sable ou de quartz - et de 16 à 19% pour le monocristallin - silicium obtenu à partir d'un seul cristal).
Les cellules en couche mince sont fabriquées quant à elles par le dépôt d'une ou plusieurs couches semi-conductrices et photosensibles sur un support de verre, de plastique ou encore d'acier. Cette technologie permet de diminuer le coût de fabrication, mais son rendement n'est que de l'ordre de 5 à 13%. Le Soler remarque néanmoins que
"la technologie des cellules en couches minces connaît actuellement un fort développement", avec une part de marché passée de 2% à plus de 10% aujourd'hui. Les recherches actuelles se penchent sur de nouvelles formes de technologies, comme par exemple sur des cellules organiques.
Le premier et non des moindres, nous explique Wael Elamine :
"produire une énergie électrique que l'on consomme." Selon le Soler,
"une maison individuelle en France métropolitaine disposant d'une installation photovoltaïque de 3kW sur son toit produira en moyenne 3.000 kWh par an, ce qui représente à peu près la consommation d'électricité (hors chauffage et eau chaude sanitaire) d'une famille de quatre personnes." Le tout sans émission de gaz à effet de serre.
Ce dispositif permet de toujours produire de l'électricité, même en cas de panne du réseau général. Il peut ainsi soutenir ce dernier dans des régions sensibles, plus faibles en raccordement, comme la Bretagne.
Les principaux reproches concernant le photovoltaïque concernaient notamment le problème de son coût important en énergie grise, c'est-à-dire produite lors de sa fabrication, ainsi que celui du recyclage des panneaux. Selon une
enquête réalisée en 2006 par l'Agence internationale de l'énergie, citée par le Soler, une installation photovoltaïque raccordée au réseau rembourse l'énergie nécessaire à sa fabrication dans un délai de un à trois ans, selon l'ensoleillement du site : 1 kW permettraient ainsi d'économiser entre 1,4 et 3,4 tonnes de CO2 sur sa durée de vie.
Quant au recyclage, Wael Elamine précise que
"un panneau photovoltaïque est composé en grande partie de Silicium et de verre (pour plus de 90 % du marché) et ces produit sont recyclables." D'autre part, effort a été fait dans la mise en place d'une filière de recyclage efficace :
"La filière européenne a mis en place l'association PV Cycle qui a pour mission de mettre en place la chaîne de recyclage des panneaux (récupération en fin de vie, recyclage, réinjection dans l'industrie photovoltaïque)." L'objectif est ainsi de récupérer 65 % des panneaux installés en Europe depuis 1990 et d'en recycler 80 %.
Pour en savoir plus :
Le SER (syndicat des énergies renouvelables) a édité un certain nombre de brochures disponibles en pdf sur
son site.