Bien choisir sa cocotte

    Publié le 11 février 2013 par Rouba Naaman-Beauvais
    Toute cuisine qui se respecte se doit d'avoir une cocotte. Mais quel modèle choisir ? Traditionnel, en terre cuite ? Professionnel, en fonte émaillée ? Ou ultra-pratique, en acier inox ? Un début de réponse avec notre guide pratique.
    De la cocotte en terre cuite, qui trône sur les cheminées de nos grands-mères, au moderne autocuiseur qui cuit plus vite que son ombre, la gamme des cocottes est très variée. Verre, fonte émaillée et céramique se disputent le devant de la scène, face à l'incontournable cocotte-minute.
    Ce qui différencie la cocotte de la casserole classique, c'est le couvercle. Dans la cocotte, il est plus lourd et comprime l'air - pas toujours de manière hermétique, certes, mais en résulte tout de même une cuisson sous pression.
    Comme dans les bonnes vieilles marmites, le matériau de la cocotte est important. De lui, dépendent le mode et la vitesse de cuisson donc, finalement, le goût des aliments. Pour vous y retrouver, découvrez notre guide pratique des cocottes, en pages suivantes.
    Bien choisir sa cocotte

    Les cocottes en terre cuite

    Les cocottes en terre cuite - Bien choisir sa cocotte
    Les cocottes en terre cuite - Bien choisir sa cocotte © Römertopf
    Les puristes diraient qu'il s'agit des cocottes "originales", puisque la cuisson dans la terre est ancestrale. Les modèles en terre cuite, en céramique ou en faïence sont les plus traditionnels, mais il existe aussi des versions en pierre, cuivre étamé, etc.
    A l'origine, on leur donnait le nom de braisière, parce que l'on plaçait des braises sur leur couvercle. Elles permettaient de cuire les viandes à l'étouffée, ou en daube - d'où leur autre nom de "daubière".
    Les avantages : la cocotte en terre offre une cuisson douce et régulière grâce à la porosité de son matériau. Son prix est relativement abordable (environ 50 euros pour un modèle de taille moyenne). Très décorative, elle passe directement du four à la table !
    Les inconvénients : la cocotte en terre cuite ne peut pas être utilisée directement sur une plaque chauffante ou sur la flamme du gaz. A privilégier, donc, si vous aimez la cuisine au four. Sinon, optez pour un modèle en céramique. Comme les cocottes en faïence, celles en terre cuite émaillée se lavent plus facilement que celles qui ne le sont pas.
    Les cocottes en terre cuite

    Les cocottes en verre

    Les cocottes en verre - Bien choisir sa cocotte
    Les cocottes en verre - Bien choisir sa cocotte © Pyrex
    Depuis la grande mode des récipients de cuisson en verre, dans les années 70, les cocottes en verre ont perdu de leur superbe. Et pourtant : elles offrent une grande qualité à bas prix, et permettent de faire mijoter des plats en sauce sans avoir à soulever le couvercle !
    A l'inverse des cocottes en matériaux poreux, elles ne se patinent pas avec le temps mais, surtout, elles ne prennent pas le goût des aliments. Vous pourrez donc passer d'un pot au feu à un dessert sans problème.
    Les avantages : la cocotte en verre de type Pyrex résiste à de très hautes températures, et à des changements de température nets. Vous pourrez donc la mettre au frais même si elle est encore chaude. Son prix est très accessible, puisque vous trouverez des modèles d'une contenance d'1 L pour environ 12 euros. Elle est également moins lourde que les cocottes en terre ou en fonte, et se lave très facilement.
    Les inconvénients : la cocotte en verre ne s'utilise pas du tout sur le feu. Réservez-la pour faire mijoter des plats au four. Les modèles de qualité moindre sont fragiles.
    Les cocottes en verre

    Les cocottes en fonte

    Les cocottes en fonte - Bien choisir sa cocotte
    Les cocottes en fonte - Bien choisir sa cocotte © Le Creuset - Staub - Pyrex - Montage MAP
    Elle signe son grand retour chez les particuliers, elle qui n'avait jamais quitté les cuisines des chefs. La cocotte en fonte est, comme celle en terre cuite, une valeur sûre de la cuisine française. Le fond émaillé permet de saisir les viandes, avant de laisser la préparation mijoter le temps nécessaire.
    On commence par chauffer la fonte doucement, avant de monter la température, afin d'éviter un choc thermique. Au niveau du couvercle de la cocotte, des aspérités permettent de faire retomber sur les aliments l'eau qui se condense au cours de la cuisson. Résultat : des saveurs préservées et des aliments cuits de manière homogène.
    Les avantages : la cocotte en fonte passe dans le four comme sur le feu, y compris induction pour certains modèles, et même... au barbecue, selon le fabricant Le Creuset ! Chez Staub, l'on trouve en revanche un modèle avec panier vapeur. Dans la cocotte en fonte, les plats restent chauds longtemps, grâce à la conductivité de la fonte. Enfin, les coloris variés des modèles n'enlèvent rien au plaisir.
    Les inconvénients : son principal défaut est son poids. Si vous optez pour une cocotte familiale, attention aux courbatures : le couvercle seul pèse parfois plusieurs kilos ! Son prix est également décourageant parfois : comptez 80 euros pour un modèle d'environ 1 L. Les cocottes en fonte sont, enfin, plus difficiles à nettoyer que les modèles en verre ou en inox.
    Les cocottes en fonte

    Les autocuiseurs ou Cocotte-Minute

    Les autocuiseurs ou Cocotte-Minute - Bien choisir sa cocotte
    Les autocuiseurs ou Cocotte-Minute - Bien choisir sa cocotte © Seb
    La version moderne de la cocotte de nos grands-mères, c'est l'autocuiseur, plus connu sous le nom de "cocotte-minute" (voir encadré). En acier inoxydable, il évite ainsi tous les problèmes de nettoyage, de fragilité ou d'usure. Vous pourrez également faire rissoler les viandes avant de mettre le couvercle et de passer à la cuisson sous pression.
    Tout l'art de l'autocuiseur est dans son couvercle. Dans les modèles originels, l'étrier maintient le couvercle contre la casserole, ce qui permet de cuire les aliments sous pression. D'autres versions plus récentes sont dites à bouton poussoir ou à baïonnette, mais le concept reste le même : cuire à très haute température, donc rapidement, en conservant la qualité des aliments.
    Dans les modèles anciens, le temps de cuisson se compte à partir du moment où la soupape commence à "siffler". Les dernières versions des autocuiseurs se sont beaucoup modernisées : poignées rabattables, minuteur intégré, programmes préenregistrés pour choisir le mode de cuisson, etc.
    Les avantages : la cocotte-minute tient bien son nom : elle cuit les plats beaucoup plus rapidement que ses aînées. L'autocuiseur est plus léger et compact que ses prédécesseurs. Il offre de plus en plus d'options intéressantes. Son prix est accessible compte tenu de sa taille (à partir de 30 euros pour une contenance de 4 L environ).
    Les inconvénients : pour les puristes, l'autocuiseur n'offre pas les mêmes qualités qu'une cocotte traditionnelle pour faire mijoter les plats en sauce. On ne trouve en général pas de petits modèles d'autocuiseur. Il faut changer le joint environ tous les ans. Enfin, il ne passe pas au four.

    Le saviez-vous ?

    Le terme de "cocotte-minute" est en réalité un nom déposé par Seb ! La marque française est en effet à l'origine du modèle "Super cocotte", qui fête ses 60 ans en 2013, et qui s'est vendue à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires dans les années 50 et 60.
    Les autocuiseurs ou Cocotte-Minute
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