Les différents types de chauffage au bois

    Publié le 19 février 2024 par Philippe Mougeot
    PRATIQUE. Le chauffage au bois a le vent en poupe. Outre la beauté des flammes et le confort qu'il procure, le combustible bois reste aujourd'hui une énergie renouvelable plus économique que le gaz ou l'électricité. Maison à part a fait le tour des solutions qui s'offrent à vous pour profiter de ce mode de chauffe on ne peut plus traditionnel.
    Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), en 2023 "sept millions de foyers français se chauffent au bois, ce qui fait du bois la première énergie renouvelable consommée en France". Et en termes de combustible, le bois ne se présente plus aujourd'hui seulement sous formes de bûches, mais aussi en granulés, en briquettes ou en plaquettes.
    Les briquettes et les plaquettes se composent de bois reconstitué et s'affichent comme des combustibles haute performance pour les foyers à bûches. Les granulés, aussi appelés pellets, présentent quant à eux l'avantage d'une alimentation permanente en combustible. En revanche, ces derniers n'offrent pas les mêmes belles flambées que sont capables de produire les bûches.
    A noter que le coût des granulés est aussi supérieur à celui des bûches. Toujours selon l'ADEME, il faut compter 89 à 110 euros/MWh pour s'équiper, utiliser et entretenir un poêle, un insert ou une chaudière à bûches contre 125 à 144 euros/MWh pour un système à granulés.

    Quid de la cheminée

    Lorsque l'on pense chauffage au bois, la cheminée traditionnelle est la première idée qui vient à l'esprit. Trois solutions sont disponibles : le foyer ouvert, le foyer fermé et l'insert.
    La cheminée à foyer ouvert, comme son nom l'indique, ne dispose pas de porte vitrée et reste ouverte en permanence. Elle ne peut pas faire office de chauffage principal pour la maison. La raison est simple : son rendement en termes de chaleur est très faible. "Leur rendement est en moyenne de 15% : quand on y met une bûche, 85% de l'énergie qu'elle fournit est perdue", indique l'ADEME.
    Tandis qu'avec une cheminée à foyer fermé ou un insert, ce rendement pourra être compris entre 75 et 90%. D'ailleurs, entre ces deux solutions qui offrent globalement les mêmes avantages, le choix ne sera pas difficile : la cheminée à foyer fermé se décide dès la construction de la maison, tandis que l'insert est un élément que l'on ajoute à une cheminée déjà existante, que l'on vient encastrer dans la structure.
    Un insert qu'il sera bon de changer si celui qui est en place est trop vieux, car comme le précise l'ADEME : "Les inserts et foyers fermés récents sont en moyenne 25% plus performants que ceux installés avant 1996".
     
    Bon à savoir : En raison de leurs mauvaises performances et de leurs importantes émissions de particules fines dans l'air, les cheminées à foyer ouvert sont interdites d'installation dans certains départements.

    Les modèles de poêle

    Qu'il soit à bûches ou à granulés, le poêle représente la solution la plus simple d'installation en rénovation lorsqu'un logement n'est équipé d'aucune solution bois. A puissance égale, le poêle à bois offre aussi un rendement légèrement supérieur à celui d'une cheminée.
    Dans sa version classique, il est moins imposant en termes d'espace, ce qui le rend idéal pour un salon de superficie modeste.
    Le poêle à bûches est plus économique à l'achat et à l'utilisation, mais son autonomie est limitée contrairement au poêle à granulés. Vous devrez donc l'alimenter en permanence pour assurer le maintien de la température.
    Enfin, le plus performant de tous les poêles reste le poêle à accumulation, ou poêle biomasse. D'apparence, il ressemble à une cheminée. En fonte et en briques réfractaires, il diffuse de la chaleur pendant au moins 24 heures.
    Sur toutes les gammes de poêles, certains modèles dits "hydro" se chargent de générer de l'eau chaude. Dans cette optique, il est plus que recommandé d'utiliser les granulés afin de maintenir la production en marche tout au long de la journée.

    La chaudière biomasse

    La chaudière biomasse s'installe en lieu et place de votre chaudière gaz ou électrique. Elle repose sur le même fonctionnement en chauffant l'eau de votre réseau hydraulique pour alimenter vos émetteurs et vos points d'eau.
    La chaudière à bûches est plus économique, mais doit être régulièrement alimentée, bien qu'elle offre une autonomie de 12 à 24 heures. Elle doit être couplée à un très grand ballon de 1500 litres qui va stocker l'eau chaude produite : c'est ce que l'on appelle l'hydroaccumulation.
    La chaudière à plaquettes ou à granulés est, quant à elle, capable de se faire totalement oublier : dotée d'un silo imposant, pour lequel il faut dégager un véritable espace, elle peut être alimentée une seule fois pour toute la saison. Elle fonctionne ensuite en pilotage automatique, y compris pour le décendrage.
    L'installation d'une chaudière biomasse implique de pouvoir installer un conduit d'extraction des fumées. Enfin, pour profiter des aides à la rénovation, il faut que votre appareil de chauffage au bois soit détenteur du label Flamme Verte et que son installation soit réalisée par un professionnel reconnu garant de l'environnement (RGE).
    Les différents types de chauffage au bois
    Articles qui devraient vous intéresser
     
    Recevez gratuitement
    La newsletter Maison à Part
    L'e-magazine de l'habitat sous tous les angles
    Vous pouvez vous désabonner en un clic