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    Comment désherber au naturel ?

    Mis à jour le 5 avril 2024
    Date de publication et auteurs
    Publié le 4 avril 2024 par Philippe Mougeot
    JARDIN. Pénible et peu gratifiant, le désherbage figure en tête de liste des corvées redoutées par le jardinier. Pour vous aider dans cette tâche, il existe des solutions naturelles, au charme d'astuces de grand-mère, qui vont vous faciliter la vie et vous permettre d'éviter la nocivité des désherbants chimiques.
    Désherber son jardin permet non seulement d'optimiser la production des cultures potagères, mais assure aussi la finition esthétique de vos massifs et de vos allées. Cependant, tous ceux qui pratiquent le désherbage le savent : c'est une tâche qui peut vite devenir harassante.
    La tentation est alors grande de succomber aux sirènes des produits chimiques qui vous promettent une mort totale de la plante. Mais aussi ciblée soit leur utilisation, ces solutions industrielles entraînent forcément des effets délétères sur le sol.
    Heureusement, il existe des solutions totalement naturelles qui ont déjà fait la preuve de leur efficacité et qui sont bien moins impactantes pour votre terre. Mais attention, car si les effets collatéraux sont moindres, ils ne sont pas totalement nuls. Les désherbants, même naturels, doivent donc être utilisés avec parcimonie et bon sens.

    Les solutions naturelles pour désherber

    Vous allez pouvoir réaliser votre propre désherbant naturel avec des produits qui se trouvent certainement déjà dans les placards de votre cuisine. C'est notamment le cas du vinaigre blanc qu'il suffit de pulvériser, par temps sec et chaud, directement sur les plantes à éliminer.
    Le bicarbonate de soude est lui aussi un très bon désherbant. Il suffit d'en saupoudrer légèrement les endroits à traiter et attendre que les mauvaises herbes meurent.
    Pour les allées et les dalles de terrasse qui sont sujettes à l'apparition de pousses spontanées entre les jointures ou au travers des graviers, vous pouvez verser l'eau de cuisson encore chaude de vos pâtes. Un geste à répéter plusieurs fois pour que le résultat probant. Pour les herbes les plus tenaces, ajoutez un peu de gros sel. Cependant, ce dernier étant très corrosif pour le sol, ne le répandez pas à proximité des plantations.
    Enfin, le plus naturel des désherbants reste sans aucun doute le purin d'ortie. Il suffit de mélanger un kilo de jeunes tiges d'orties coupées dans 10 litres d'eau, puis de laisser macérer durant deux semaines en remuant un peu chaque jour. Ensuite, il n'y a plus qu'à filtrer la mixture pour obtenir un purin d'ortie concentré qu'il suffira de verser sur les mauvaises herbes pour les éliminer en un temps record. "Vous verrez les effets en deux ou trois jours" nous indique Gilles Dubus, ancien maraîcher bio et fondateur du blog Un jardin bio.
    Le seul défaut du purin d'ortie est son odeur nauséabonde qu'il diffuse dans le jardin. Donc, à éviter à proximité de la maison.
    A savoir : Le purin d'ortie, lorsqu'il est dilué dans cinq volumes d'eau, donne l'effet inverse et devient un excellent engrais.

    Le désherbeur thermique

    Cette longue lance munie d'une cloche à son extrémité vient se raccorder à une bouteille de gaz. Avec un fonctionnement semblable à celui d'un chalumeau, le désherbeur thermique brûle la plante qui va se dessécher et mourir en quelques jours.
    Une solution pratique et rapide qui demande un peu plus d'efforts pour charrier la bouteille de butane derrière soi. Un diable ou un chariot seront alors les bienvenus.

    Désherber les sols de culture

    Il reste tout de même préférable d'éviter l'utilisation de désherbants dans les sols de culture, ceci afin de préserver la richesse de la terre.
    "Les désherbants, fussent-ils naturels ou faits maison, nuisent à la vie du sol et donc à sa fertilité... et par extension à la santé des plantes. Je les déconseille donc fortement dans les parcelles cultivées", précise Gilles Dubus qui recommande, pour le désherbage autour des cultures, d'utiliser de "l'huile de coude : sarclage, les herbes sont coupées, entre les lignes de culture, avec un outil appelé sarcloir ; binage, les herbes sont déracinées grâce à une binette ou une serfouette ; arrachage, extraction de plantes fortement enracinées à l'aide d'un outil appelé arrache-rumex, ou à la main si la plante est encore peu développée."

    Les bienfaits des adventices

    La nature ne laisse rien au hasard, et le terme de "mauvaises herbes" est finalement assez péjoratif pour des végétaux qui ont toujours une fonction bien précise.
    "Il n'y a pas de mauvaises herbes, mais des adventices... des plantes spontanées ne se développant pas par hasard, mais en réponse à l'état d'un sol", ajoute Gilles Dubus.
    L'ancien maraîcher bio fait le distinguo entre les zones de culture et le reste du jardin : "En dehors des zones de culture, vous pouvez laisser les adventices se développer. Elles sont là pour corriger naturellement les problèmes du sol... sur les parcelles cultivées, même si quelques rares herbes basses peuvent éventuellement être laissées en place, comme le trèfle ou le pourpier, d'une manière générale mieux vaut éliminer toutes les adventices avant qu'elles ne prennent le dessus sur les cultures."
    Ainsi, si vous avez la possibilité de laisser se développer des espaces denses d'adventices dans quelques recoins du jardin, vous contribuerez à la bonne régulation de votre sol et permettrez dans le même temps de favoriser le maintien de la biodiversité végétale.
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