Naissent généralement de ces aménagements de nombreuses astuces, entre solutions amovibles et cloisonnements multifonctions, desquelles on s'inspire sans hésiter pour les agencements de plus grande envergure. Découvrons dans cet article une sélection de quatre projets particulièrement malins, où les coins nuit ont été pensés dans les moindres détails afin de répondre aux demandes du cahier des charges, et parfois plus encore.  

Telle une cabine de bateau

Dans cet appartement de 24 m², utilisé comme pied-à-terre de loisir, la cuisine a été transformée en coin nuit ingénieux par l'architecte d'intérieur Stéphanie Le Rouzic, du studio Mars Avril. Celui-ci a été conçu en bois d'okoumé et médium peint. Le lit y prend place sur une estrade de près de 40 centimètres de haut, sous laquelle sont cachés de nombreux rangements. Plusieurs portes ont été placées côté séjour pour le rendre le plus accessible possible et la marche fait office de coffre. En plus de créer des espaces de stockage, l'astuce de l'estrade intimise les lieux. On aime particulièrement l'ouverture en rond qui n'est pas sans rappeler les hublots des cabines de bateaux.  

En second jour, mais pas sombre

Ce coin nuit a été créé de toute pièce par l'architecte d'intérieur Alicia Oustry, de l'agence Ameo Concept, pour structurer les volumes de ce studio de 28 m² en rez-de-jardin. La verrière s'est imposée comme une évidence afin de séparer l'espace du reste de l'appartement et lui offrir de l'intimité, tout en laissant passer la lumière naturelle dans les lieux. En métal thermolaqué et verre, elle est équipée d'un store pour des questions d'intimité. Le positionnement du lit sous la verrière facilite la circulation dans les lieux. Habillée d'une peinture à la chaux beige, la tête de lit donne de la profondeur à l'espace sans le surcharger.  

Un recoin optimisé au centimètre près

Nous voici dans le coin nuit d'un studio parisien de 18 m² entièrement repensé par les architectes d'intérieur de l'agence Les Décoreuses. L'aménagement d'un couchage permanent et séparé faisait partie intégrante du cahier des charges du projet. Compte tenu la taille très restreinte du logement, il a été convenu de déposer un placard existant afin de dégager juste assez de place pour le lit. Partiellement cloisonné avec un rideau, il profite ainsi de la présence d'un ancien conduit de cheminée désormais masqué par le nouveau dressing. A l'intérieur, des étagères ouvertes toute hauteur, servant aussi de chevet, ont été créées dans une niche.  

Une trappe bien cachée

En plus d'une superficie très réduite, de seulement 10 m², cet appartement parisien dispose d'un plan atypique avec tout un pan de mur en demi-cercle. Impossible alors de tirer parti des angles pour aménager une cuisine, une salle de bain ou un coin nuit. Les architectes du studio Miogui ont donc eu l'idée de surélever l'intégralité du sol pour y dissimuler quelques rangements accessibles par des trappes, mais aussi un lit qui, ouvert, occupe presque toute la surface disponible de l'appartement. Quand la trappe est fermée, le couchage disparaît pour laisser place à une banquette amovible, dessinée par les architectes. « Ce studio compact de 10 m² est alors transformé en expérience de couchage temporaire unique, dans l'immensité de la capitale », décrivent ces derniers.