Installer un poulailler dans mon jardin : 7 conseils

    Mis à jour le 24 mai 2022
    Date de publication et auteurs
    Publié le 6 juin 2019 par Rouba Naaman-Beauvais
    Adopter des poules est une solution simple pour réduire ses déchets. Mais installer un poulailler dans son jardin ne se décide pas à la légère. Nos conseils pour ne pas se tromper.
    C'est l'une des grandes tendances de l'aménagement extérieur : installer un poulailler et consacrer quelques mètres carrés de son jardin à des poules, adoptées par toute la famille. On voit en effet s'agrandir les sections consacrées aux gallinacées dans les magasins de bricolage, et l'on rêve tous d'œufs frais pour le petit-déjeuner.

    Et la démarche est aussi écologique : accueillir des poules est une solution intelligente et simple pour réduire ses déchets organiques. Les volatiles ont en effet la réputation d'être omnivores et de se délecter de nos restes, réduisant ainsi le volume de nos poubelles.

    Mais attention ! Installer un poulailler dans son jardin, c'est avant tout adopter des poules, des animaux dotés d'une sensibilité, que nous nous devons de respecter, rappelle le Code civil. "Vous devrez répondre à leurs besoins primaires et vous assurer de leur bien-être", complète Olivier Kenaip, chef de produit animalerie chez Jardiland.

    Voici 7 conseils pour installer un poulailler chez vous.
     

    Vérifier que vous avez le droit d'installer un poulailler dans votre jardin


    Pour vous, le poulailler est un rêve ; pour vos voisins il pourrait s'agir d'un cauchemar ! Alors, pour ne pas que l'installation du poulailler devienne source de litige avec votre voisinage, anticipez la démarche.

    Commencez par vous renseigner auprès de votre mairie. "Certaines communes interdisent les poulaillers chez les particuliers pour limiter les nuisances sonores et olfactives", explique Olivier Kenaip. Il sera également nécessaire de prévenir la municipalité si vous choisissez de construire un poulailler en dur : déclaration de travaux voire permis de construire seront nécessaires.

    Si vous habitez dans un lotissement ou dans une copropriété horizontale, consultez le règlement le cas échéant. Là encore, vous pourriez trouver des interdictions locales.

    Au minimum, prévenez vos voisins, même si vos maisons sont assez distantes : mieux vaut prévenir que guérir.
     

    Adopter le bon nombre de poules et choisir les bonnes races


    Bien sûr, le nombre de poules que vous pourrez adopter dépendra de l'espace que vous pourrez leur consacrer. Toutefois, notre expert conseille de prendre idéalement 2 ou 3 poules au minimum, "pour qu'elles se sentent bien". Notez qu'au-delà de 50 poules, vous serez considéré comme un éleveur professionnel.

    Faut-il adopter également un coq ? "Il est souvent source de nuisances supplémentaires, mais les poules sont plus équilibrées et se battent moins", estime Olivier Kenaip. A vous de voir, donc, en fonction de la distance entre votre maison et celle de vos voisins...

    Quant aux races de poules, il en existe plus de 400 ! Votre choix devrait toutefois être limité aux races disponibles en animaleries et jardineries, ainsi que sur les marchés traditionnels. Vous aurez le choix entre deux types de poules :
    • Des poules pondeuses : ces races sont connues pour avoir une bonne production d'œufs (1 à 2 œufs par jour en période de ponte). On peut citer les poules rousses, noires, du Sussex, Marans ;
    • Des poules d'ornement : moins prolifiques mais beaucoup plus jolies, on les adopte pour le plaisir des yeux avant tout ! Parmi les races d'ornement, la poule Soie, la Hollandaise et la Padoue.

    Le prix d'une poule, quant à lui, dépend de son âge, précise Olivier Kenaip. "Une poule de 8 à 12 semaines sera jeune, fragile, pas en âge d'être vaccinée", ajoute l'expert, qui conseille de préférer des poules de 16 semaines au minimum, plus grosses et plus résistantes. Comptez 10 € en moyenne par gallinacé, beaucoup plus pour certaines espèces rares.
     
    Adopter le bon nombre de poules et choisir les bonnes races
    Adopter le bon nombre de poules et choisir les bonnes races © Jardiland
     

    Prévoir assez de place dans le jardin pour le poulailler


    Un minimum d'espace vital est indispensable au bon développement et au bien-être de vos poules. "La surface à prévoir par poule est difficile à estimer et dépend aussi de la race des poules et de leur taille", précise Olivier Kenaip. Une chose est sûre : il leur faut de la place pour s'épanouir !

    A titre d'exemple, pour des poules pondeuses, prévoyez une surface d'environ 20 m2 pour 5 à 10 poules. Ceci inclut le poulailler, qui est l'espace où les cocottes dorment, pondent et se reposent, mais aussi une surface extérieure où les volatiles pourront s'ébrouer, gratter le sol et gambader librement. 
     

    Choisir un poulailler adapté aux poules et au jardin


    Plusieurs options s'offrent à vous pour accueillir vos poules :
    • Un poulailler transportable : il s'agit d'une structure à poser dans votre jardin, que vous trouverez en animaleries ou jardineries. Le plus souvent en bois, avec un grillage, il coûte entre 150 € (1 m2) et 300 € (4 à 5 m2) ;
    • Un poulailler en dur : à vous de jouer pour construire vous-même la maison de vos cocottes. Cadre en bois, briques ou autre matériau résistant, tout est possible. Pensez à prévoir une zone de ponte séparée du reste du poulailler, et un perchoir pour dormir. N'oubliez pas que si votre construction à une emprise au sol de plus de 5 m2, vous devez déposer une déclaration de travaux en mairie, ou faire une demande de permis de construire si elle est supérieure à 20 m2.
    Vous pouvez prévoir une litière au sol : copeaux de bois, chanvre, paille, maïs, etc. "Pensez à retirer les fientes toutes les semaines et à désinfecter l'intérieur du poulailler au moins 2 à 4 fois par an", conseille Olivier Kenaip.

    Choisir un poulailler adapté aux poules et au jardin
    Choisir un poulailler adapté aux poules et au jardin © iStock
     
     

    Prévoir un bel espace de promenade pour les poules


    On l'a dit, le poulailler en lui-même ne suffit pas. Il vous faut prévoir un espace de promenade pour votre basse-cour. Il peut s'agir :
    • D'une extension du poulailler : il s'agit d'une cage rigide placée sous le poulailler, dans lequel les poules pourront gratter le sol (environ 80 €) ;
    • D'une cage de détente : accolée au poulailler, d'une surface de 1 à 4 m2 (100 à 150 €, souvent inclus dans le prix du poulailler) ;
    • D'un filet : il vient s'accrocher à la porte du poulailler et permet aux cocottes de se promener sans sortir de cet espace limité, en toute sécurité puisque les mailles sont adaptées à la taille des gallinacées (environ 100 € pour 12 mètres) ;
    • De votre jardin : sous réserve qu'il soit balisé par une clôture d'au moins 1,50 à 2 m de haut.  Attention toutefois : les poules ne manqueront pas de gratter la terre pour trouver des vers, d'abimer vos rosiers et de grignoter les légumes de votre potager. Vous pouvez donc baliser l'espace qui leur est réservé, avec une seconde clôture par exemple.

    Bien positionner le poulailler dans le jardin


    Vous avez trouvé le poulailler idéal, reste à le positionner dans votre jardin. Ce n'est pas un élément à prendre à la légère !

    "L'entrée du poulailler doit être protégée du vent, afin que les poules ne prennent pas froid la nuit", suggère Olivier Kenaip.

    Attention aussi, car les gallinacées n'aiment pas le soleil ! Veillez donc à orienter le poulailler et l'espace de promenade des poules de manière à ce qu'elles profitent de l'ombre des arbres, par exemple.
     

    Prévoir une alimentation diversifiée pour vos poules


    Prévoir une alimentation diversifiée pour vos poules
    Prévoir une alimentation diversifiée pour vos poules © Gamm Vert
     
    C'est bien connu : les poules mangent tout ou presque. "Elles sont omnivores et peuvent assimiler les protéines animales aussi bien que végétales", explique Olivier Kenaip. Elles seront donc un atout dans la maison pour réduire vos déchets organiques : restes, feuilles de salade flétries, épluchures, etc. Certaines communes offrent même des gallinacées à leurs administrés pour les aider à réduire le volume de leurs poubelles.

    Toutefois, vous devrez prévoir une alimentation à base de céréales, disponible en animaleries et jardineries. Certains aliments contiennent des granulés avec sels minéraux, mais aussi des petits cailloux, spécifiquement conçus pour aider les poules à malaxer les morceaux dans leur estomac.

    Une astuce à retenir : donner à vos cocottes des coquilles d'huître leur permettra de faire des œufs à la coquille bien épaisse, grâce à l'apport en calcium. Autre solution, réduire en poudre des coquilles d'œufs et les mélanger à leurs aliments.
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