Dix astuces pour augmenter le rendement de votre cheminée

    Publié le 4 décembre 2014 par Amélie Pierquin
    Comment augmenter le rendement de sa cheminée ? A l'aide d'experts du secteur, Maison à part vous donne tous les bons conseils pour un chauffage optimal chez vous.
    Le rendement d'un appareil de chauffage au bois comme la cheminée, est le critère essentiel à prendre en compte au moment de l'achat. C'est la chaleur que vous allez pouvoir tirer du bois.
    Plus il est élevé, plus la performance énergétique sera bonne : le poêle consommera moins de bois tout en chauffant correctement la maison, sans surconsommation d'énergie ou dégagement de particules polluantes.
    Mais pour arriver à ce rendement optimal, certaines connaissances peuvent être utiles.
    Maison à part vous donne tous les trucs et astuces à connaître, à l'aide de ses experts : Nathalie Brac de la Perrière de France Bois Bûche Bretagne, et Olivier Grelier, président de la commission des appareils de chauffage domestiques au bois du Syndicat des Énergies Renouvelables (SER).
    Découvrez-les en pages suivantes.
    Dix astuces pour augmenter le rendement de votre cheminée

    Choisir un insert fermé

    Le rendement d'un foyer ouvert est d'environ 10 %. Un taux qui ne permet pas de considérer la cheminée ouverte comme un chauffage aussi efficace que les inserts fermés.
    De plus, un foyer ouvert émet d'importantes émissions de polluants.
    La première étape pour un obtenir un meilleur rendement devrait donc être de fermer sa cheminée.
    "Il est quasiment impossible d'améliorer le rendement d'une cheminée ouverte à moins de venir y encastrer un foyer fermé de type insert", nous explique Nathalie Brac de la Perrière, coordinatrice Bretagne pour la marque coopérative France Bois Bûche.
    Si vous êtes déjà équipé d'un insert à bois depuis quelques années, pensez à le remplacer. En effet, les appareils vendus dans les années 2000 ont un rendement de 50 % en moyenne, tandis qu'aujourd'hui la norme est à 70 % minimum.
    Ce type d'installation ne nécessite pas de travaux trop importants et permet d'augmenter le rendement de 15 à 70 %. Il faut compter entre 1.000 et 5.000 euros environ pour le coût de l'équipement et de l'installation par un professionnel.
    Bon à savoir : Le Label "Flamme Verte", créé en 2000, a permis d'améliorer sensiblement les rendements des chauffages bois. Ils doivent désormais, pour être commercialisés, atteindre minimum 70 % de rendement. En moyenne, les cheminées actuelles atteignent 75 à 80 % de rendement.
    Choisir un insert fermé

    Définir le dimensionnement de son appareil

    Le choix de la puissance de la cheminée peut influer sur le rendement de l'appareil. "Sur les conseils des vendeurs en magasins, l'on a tendance à opter pour une installation trop puissante ce qui n'est pas forcément judicieux pour obtenir un rendement optimal", nous confie Nathalie Brac de la Perrière.
    En effet, si l'appareil est trop grand et puissant pour la surface à chauffer la température grimpe trop haut, obligeant les usagers à baisser la chaleur du foyer. "Ce type d'usage est assez polluant. Il faut plutôt adapter la puissance de l'appareil à la surface à chauffer", précise Olivier Grelier, président de la commission des appareils de chauffage domestiques au bois du Syndicat des Énergies Renouvelables (SER).
    Bon à savoir : La puissance de l'insert doit être évaluée après une étude du niveau d'isolation de la maison (éventuellement estimé d'après l'année de construction de la bâtisse), de la surface de la pièce dans laquelle la cheminée sera installée et de la configuration du lieu. Plus concrètement, l'on admet en général qu'il faut 1Kw pour chauffer 10 m2.
    Définir le dimensionnement de son appareil

    Faire installer son appareil par un professionnel

    Confier l'installation de l'appareil à un professionnel est l'une des conditions principales pour que l'insert à bois fonctionne avec un rendement optimal.
    Choisir un installateur porteur de la mention "Reconnu Garant de l'Environnement" (RGE) est vivement conseillé. Vous aurez ainsi la garantie que l'installation sera faite dans le respect des normes en vigueur et que votre assurance ne se désengagera pas en cas de sinistre. Pour le trouver, cliquez ici.
    D'autre part, l'installation est un moment privilégié pendant lequel vous pouvez poser toutes vos questions au professionnel sur la bonne utilisation de votre appareil.
    Bon à savoir : Pour bénéficier du crédit d'impôt en faveur du développement durable, l'une des conditions sine qua none, est de faire appel à un professionnel pour acheter et installer le matériel choisi. Pour en savoir plus, cliquez ici.
    Faire installer son appareil par un professionnel

    Accessoiriser son insert

    Si vous avez déjà un insert et que vous souhaitez qu'il soit plus performant, il existe des accessoires à placer à l'intérieur du foyer.
    La plaque foyère, par exemple, est un accessoire le plus souvent en fonte, qui emprisonne la chaleur générée par le feu pour la restituer de manière plus diffuse dans la maison, pour un chauffage mieux maitrisé.
    Le récupérateur de chaleur, à peu de choses près, fonctionne de la même façon. Il prélève la chaleur produite par l'appareil de chauffage pour la distribuer dans les différentes pièces de l'habitat.
    Bon à savoir : Pour notre experte, Nathalie Brac de la Perrière de France-Bois-Bûche, ces accessoires ne sont pas forcément nécessaires ou efficaces : "il faut bien comprendre que la chaleur n'est jamais véritablement perdue. Si elle passe dans les conduits, elle sera toujours restituée".
    L'efficacité de ce type d'aménagement est assez variable selon votre installation et le type d'appareil que vous avez chez vous.
    Accessoiriser son insert

    Bien choisir son combustible

    Tous les professionnels seront d'accord pour dire que l'élément à ne pas négliger pour obtenir un rendement optimal est le choix du combustible.
    Il est indispensable d'utiliser du bois sec. Plusieurs types de combustibles existent : le bois bûche, la plaquette forestière (issue de déchets végétaux broyés et de branchage), le granulé de bois (résidus des scieries compactés), et les briquettes de bois (compression de bois déchiqueté sous forme de bûchettes).
    La puissance du chauffage varie en fonction de la nature du bois.
    Les bois durs comme le chêne, le hêtre ou l'érable permettent d'obtenir un meilleur rendement que les bois dits "tendres" (douglas, épicéa, sapins etc.).
    Les bois issus de résineux, quant à eux, encrassent le conduit de fumée, et sont, par conséquent, à bannir.
    Bon à savoir : Les experts préconisent d'utiliser des bûches traditionnelles à moins de 20 % d'humidité. Elles sont peu coûteuses et respectueuses de l'environnement.
    Bien choisir son combustible

    Stocker son bois dans un endroit sec et aéré

    "Il est important de faire attention au stockage du bois, cela est déterminent pour le rendement de l'appareil", nous explique Nathalie Brac de la Perrière de France Bois Bûche. "Il faut le stocker de préférence à l'extérieur, dans un endroit aéré et couvert pour protéger les bûches des intempéries" précise-t-elle.
    Les bûches ne doivent pas être posées à même le sol afin d'éviter qu'elles ne pourrissent. Veillez également à ne pas trop les serrer les unes contre les autres pour laisser l'air circuler.
    Bon à savoir : Si le bois est déjà sec, il peut aisément être conservé à l'intérieur de la maison.
    Stocker son bois dans un endroit sec et aéré

    Faire attention à la durée de stockage du bois

    Même si vous avez l'impression que votre bois est sec, il ne faut pas écourter son temps de séchage.
    Un bois coupé au printemps devra être brûlé au minimum un an et demi, voire deux plus tard. Conservé sous abri dans un endroit bien ventilé, le bois sèche plus vite et ce délai peut être ramené à seulement un an.
    Sous un abri, l'on compte environ 15 mois de temps de séchage pour 33 cm de bois en rondins et 18 mois pour 1 m3 à l'air libre.
    Bon à savoir : Un bois trop humide monopolisera l'énergie dégagée pour évacuer l'eau présente dans les bûches.
    Faire attention à la durée de stockage du bois

    Bien allumer son feu au démarrage

    "Il existe une technique d'allumage très efficace qui nous vient des pays scandinaves. Il s'agit de l'allumage par le dessus", nous confie Olivier Grelier du SER.
    "Cette technique consiste à allumer des petits bouts de bois et de fins combustibles disposés sur les bûches", poursuit-il.
    Cet allumage améliore le rendement de votre cheminée car elle permet de préchauffer le conduit de votre appareil et réduire la formation de particules polluantes.
    Bon à savoir : Ouvrir toutes les entrées d'air lors de l'allumage est une bonne façon de faire prendre les flammes. Il faut ensuite fermer quelques entrées lorsque le foyer est bien chaud. Attention : ne jamais fermer complètement le foyer sous peine d'encrassage.
    Bien allumer son feu au démarrage

    Adapter la quantité de bois à brûler

    Pour un chauffage au bois optimal, il faut bien déterminer la quantité de bois dans le foyer. "S'il y a trop de bûches, l'utilisateur aura tendance à réduire la puissance de l'appareil avec la manette de réglage de quantité d'air de combustion, ce qui engendre des risques d'encrassage et de pollution accrue", explique Olivier Grelier.
    Il vaut donc mieux diminuer la quantité de bois dans le foyer pour obtenir la puissance réelle de son chauffage. Vous pouvez compter en moyenne 3 kg de bois pour 10 KW.
    Bon à savoir : La quantité de bois est à adapter selon la saison et la température, plus il fait froid, plus la quantité de bois sera importante.
    Adapter la quantité de bois à brûler

    Entretenir son appareil deux fois par an

    Un mauvais entretien peut altérer le rendement de votre cheminée, et pire, déclencher des incendies. Il est donc désormais obligatoire de faire ramoner votre conduit de fumée deux fois par an, dont une fois durant la saison de chauffe.
    Il est indispensable, pour cela, de faire appel à un professionnel qui vous délivrera un certificat de ramonage (souvent exigé par votre assureur).
    Bon à savoir : Après l'installation de votre appareil, vous n'aurez pas souvent l'occasion de vous entretenir avec un professionnel du chauffage bois.
    Les deux rendez-vous annuels avec un ramoneur représentent donc un moment privilégié pour poser toutes vos questions sur l'utilisation et l'entretien quotidien de votre cheminée.
    Entretenir son appareil deux fois par an
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