Chauffe-eau solaire : comment l'installer, le financer et rentabiliser son inves

    Mis à jour le 26 mai 2025
    Date de publication et auteurs
    Publié le 23 mai 2025 par Lucien Brenet
    FICHE PRATIQUE. Le chauffe-eau solaire individuel (CESI) séduit de plus en plus de particuliers souhaitant réduire leur facture d'électricité et l'empreinte carbone de leur logement. Prix, aides disponibles, rentabilité, entretien : Maison à part vous explique comment en tirer le meilleur parti.
    Comme son nom l'indique, le chauffe-eau solaire exploite l'énergie du soleil pour produire de l'eau chaude sanitaire. Son fonctionnement est relativement simple : des capteurs solaires thermiques captent l'énergie du soleil pour la transformer en chaleur. Un fluide caloporteur absorbe cette chaleur et la redirige vers un échangeur thermique qui la transfère à l'eau chaude sanitaire.
    "C'est une technologie simple et extrêmement efficace. De bons capteurs récupéreront jusqu'à 60% du rayonnement émis par le soleil sous forme de chaleur", explique Gaétan Monari, fondateur de Meteoptim, une société rachetée par DualSun, qui développe des solutions de monitoring et d'optimisation des installations solaires.
    Un système d'appoint électrique ou au gaz est nécessaire pour prendre le relais en cas de conditions météorologiques défavorables.

    Comment choisir et installer son chauffe-eau solaire ?

    Comme souvent, avant d'arrêter son choix sur un modèle, il faut déterminer les contours de son projet. Le type de chauffe-eau solaire (il existe aussi des systèmes qui combinent production d'eau chaude sanitaire et chauffage), le type de capteurs solaires, leur surface, l'espace disponible en toiture, le type de ballon et son volume sont autant de critères à prendre en considération pour que l'installation réponde aux besoins du ménage.
    A titre d'exemple, pour produire 40 à 60 litres d'eau chaude à 50°C par jour et par personne, une famille de quatre personnes vivant dans le Nord de la France devra disposer d'un CESI équipé de 4 m² de capteurs, contre deux fois moins dans le Sud.
    Dans l'idéal, la pente du toit doit être de 45° et orientée plein sud. Et si possible, sur une pente dégagée ! En effet, un bâtiment ou des arbres peuvent facilement masquer le soleil.
    Ces informations ne sont pas forcément simples à appréhender pour un particulier. C'est pourquoi des entreprises spécialisées dans la rénovation énergétique, comme Effy ou Hellio, peuvent apporter leurs conseils afin de s'assurer de la viabilité du projet. Elles assurent en outre un accompagnement personnalisé, mettent en relation le particulier avec des professionnels qualifiés et prennent en charge la gestion des aides financières.

    Combien coûte un CESI ?

    "Il faut compter entre 5.000 et 6.000 euros, main-d'œuvre comprise, pour installer un CESI", fait remarquer Gaétan Monari. Pour des systèmes combinés, la note peut rapidement grimper à plus de 12.000€ et même atteindre 20.000 euros. "Le temps nécessaire pour amortir le coût est difficile à déterminer, mais il faut compter entre 8 et 10 ans. En revanche, le particulier réalisera d'importantes économies sur sa facture d'électricité - jusqu'à 80% selon les estimations les plus optimistes, à condition que tous les critères soient réunis -, surtout dans un contexte où le prix de l'électricité continue d'augmenter." Le produit a une durée de vie moyenne de 20 ans selon Effy, mais peut aller au-delà s'il est bien entretenu.
    Un CESI réduit aussi l'impact carbone du logement et renforce son efficacité énergétique, améliorant du même coup son diagnostic de performance énergétique (DPE), ce qui valorise le bien en cas de revente.
    Cet argument pèse également pour un propriétaire qui souhaite mettre son bien sur le marché locatif. Rappelons que, depuis le 1er janvier 2025, les logements étiquetés G sur le DPE ne peuvent plus être loués. L'interdiction s'étendra aux lettres F et E respectivement à partir du 1er janvier 2028 et du 1er janvier 2034.
    Les CESI sont éligibles aux aides de l'État, qui permettront d'amortir au moins en partie, l'investissement de départ. MaPrimeRénov' propose jusqu'à 4.000 euros de financement pour les revenus très modestes. Un propriétaire peut également bénéficier d'une prime énergie de 100 à 150 euros, d'une TVA à taux réduit (5,5 %), d'un éco-prêt à taux zéro, ou encore d'un chèque énergie d'environ 150 euros. A cela s'ajoutent certains dispositifs complémentaires déployés par les collectivités locales. Point important, les travaux doivent impérativement être réalisés par un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) Qualisol pour être éligibles aux aides.

    Un entretien annuel nécessaire

    Il est conseillé d'effectuer un entretien annuel qui peut être confié à un artisan qualifié, qui contrôlera tous les éléments et s'assurera également qu'aucune feuille morte ni autre déchet n'entrave la production de chaleur.
    L'entretien peut coûter plus de 150 euros par an, mais il est indispensable pour assurer la pérennité du système à long terme et donc, sa rentabilité.
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