Isoler ses combles : toutes les solutions

    Mis à jour le 14 février 2022
    Date de publication et auteurs
    Publié le 5 septembre 2016 par Lucien Brenet
    Etape clé, l'isolation des combles a un impact de premier ordre, tant sur le confort thermique de votre maison que sur votre facture énergétique. Mais la méthode diffère selon qu'il s'agit de combles aménagés ou perdus. Explications.
    Au moment de rénover votre maison, l'isolation des combles devrait être tout en haut de votre liste. Si l'isolation de votre habitat a besoin d'être renforcée, il est même recommandé de commencer par là.  
     
    Pourquoi ? Car "40% des déperditions énergétiques passent par la toiture", explique Éric Barnasson, responsable pôle marketing Produits & Systèmes chez Placo et Isover. Donc qu'il s'agisse de combles perdus ou aménagés, il est indispensable de traiter vos combles en premier. C'est bon pour votre portefeuille, mais aussi pour la planète !
     
    "Si l'isolation a été bien réalisée, la déperdition énergétique peut diminuer de près de 90%", assure Éric Barnasson. Ce qui correspond jusqu'à 30% d'économies sur votre facture de chauffage. Une rentabilité qui permet de rentabiliser le coût d'investissement des travaux en cinq ou six ans en moyenne.
     
    Le confort d'hiver et d'été, ainsi que l'acoustique, sont aussi des notions à ne pas négliger. "D'autant plus si les combles accueillent des chambres mansardées. Elles seront, de fait, plus explosées à l'inconfort thermique et acoustique (pluie, circulation, etc.) si l'isolation n'est pas convenablement réalisée", prévient Eric Barnasson.
     
    A noter : une bonne isolation des combles doit être couplée à des fenêtres de toits de bonne qualité, au minimum en double vitrage, afin d'améliorer les conforts thermique et acoustique.
     

    Isoler les combles perdus : quelles solutions ?

     
    Relativement simple techniquement, l'isolation des combles perdus peut être réalisée soi-même. La première méthode consiste à poser des rouleaux ou des panneaux d'isolant, sans se préoccuper des finitions. Quant aux risques de condensation, "les pare-vapeur vont réguler les transferts de vapeur et d'eau. En comble perdu, la ventilation naturelle de la charpente sera suffisante dans la plupart des cas" indique Eric Barnasson.
     
    Le pare-vapeur n'est pas obligatoire, mais c'est un plus pour se prémunir contre les entrées d'air froid et la condensation. En revanche, le pare-vapeur est indispensable dans le cas d'un plancher bois. 
     
    L'autre technique, a priori plus efficace, consiste à souffler l'isolant, généralement de la ouate de cellulose, de la laine de roche ou de la laine de verre. L'avantage de cette technique est qu'aucun espace, même minime, n'est laissé au hasard.
     
    Attention, il est néanmoins nécessaire de mettre en place des déflecteurs, afin de ne pas boucher les lames d'air indispensables à la circulation, situées aux extrémités inférieures du toit. Gros avantage de cette technique : sa rapidité de mise en œuvre. Quelques heures suffisent !
     
    Cette technique peut être avantageuse dans le cas où la pente et la hauteur sous-plafond compliquent l'aménagement des combles. En général, ceux-ci sont aménageables à partir 1,80 m de hauteur sous la charpente, avec un angle de pente de toit supérieur à 30 %. Cependant, dans l'hypothèse d'un aménagement futur de ces espaces, mieux vaut privilégier la pose de panneaux ou de rouleaux, qui seront bien plus simples à retirer.
     
     
    A noter : cette technique nécessite l'utilisation d'un matériel de soufflage. C'est pourquoi il est préférable de faire appel à un spécialiste.

    Isoler des combles aménagés : quelles solutions ?  

     
    Isoler des combles aménagés demande, en revanche, plus de pratique. "Dans un premier temps, il faut contrôler l'état de la toiture et faire expertiser la charpente s'il y a le moindre doute" souligne Eric Barnasson.   
     
    Ensuite, soit la charpente est équipée d'un écran de sous-toiture, soit elle n'en a pas. Installée sur les tuiles, côté intérieur, cette membrane est hautement perméable à la vapeur d'eau (HPV), l'isolant ne doit donc en aucun cas être en contact avec elle, au risque d'en perdre les bénéfices. "Il faut laisser au minimum 2 cm entre la membrane et le complexe isolant. La mise en place d'un pare-vapeur évitera les pathologies futures", détaille Eric Barnasson.
     
    S'il n'y a pas de membrane, l'isolant ne doit pas non plus être collé aux tuiles. Quoi qu'il arrive, il est préférable de conserver une lame d'air de 2 cm pour maintenir une ventilation sous couverture. Ensuite, des suspentes sont accrochées à la charpente, dans lesquelles sont intégrés les isolants. Vient ensuite la membrane pare-vapeur, puis les plaques de plâtre. Des bandes à joints doivent être mises en œuvre entre chaque plaque de plâtre afin de garantir une finition homogène. Et pour finir, un coup de peinture et le tour est joué.
     
     
    A noter : en complément, vous pouvez ajouter une membrane hygrorégulante, afin de gérer les transferts de vapeur d'eau en toute saison.

     

    Quel isolant choisir ?

     
    Il existe sur le marché une multitude d'isolants affichant des lambdas plus ou moins bas. Plus celui-ci est faible, plus le matériau est performant. Le standard du marché est un lambda de 35. Le lambda permet de déterminer la résistance thermique (R) d'un isolant en fonction d'une épaisseur donnée.
     
    A noter que, plus votre isolant sera épais, et plus vous perdrez de m2 dans le cas de combles aménagés. Il faut donc trouver le bon équilibre, celui qui vous convient, entre performance et épaisseur.
     
    Chaque isolant possède ses propres caractéristiques et s'adapte plus ou moins bien aux différentes toitures. La laine de verre est la plus répandue, car plus économique, au même titre que la laine de roche. C'est aussi celle qui présente le meilleur rapport qualité-prix.
     
    Cependant, de plus en plus de fabricants proposent des matériaux biosourcés ou écosourcés, comme la fibre de bois, la ouate de cellulose, mais aussi le chanvre, la paille, etc. Plus écologiques, ils sont aussi beaucoup plus chers. Fournie et posée, une laine de verre en combles aménagés vous reviendra entre 40 et 50 € du m2.
     
    Biosourcés ou non, choisissez plutôt les isolants qui émettent le moins de composés organiques volatils (COV), classés A+.
     
     
    A noter : Assurez-vous que le produit est certifié Acermi (Association pour la certification des matériaux isolants). Cette certification garantit le contrôle de production et la fiabilité de la performance déclarée par le fabricant (thermique, mécanique, comportement à l'eau...) et ce, par un tiers indépendant.

     
     

    Quelles aides pour isoler ses combles ?

     
    Pour bénéficier des aides, vous devez impérativement faire réaliser les travaux par un professionnel RGE (Reconnu garant de l'environnement). Au préalable, un dossier de montage de réduction d'impôt doit être réalisé. France Rénov', le nouveau service public dédié à la rénovation énergétique, met à disposition Mon accompagnateur Rénov', un mécanisme d'accompagnement sur toute la durée de vos travaux.
     
    A partir du moment où le niveau d'isolation est suffisant et quels que soit vos revenus, vous avez droit au dispositif MaPrimeRénov' et aux Certificats d'économie d'énergie (CEE). Bien sûr, le montant des aides alloués diffère en fonction des revenus. L'isolation des combles est également éligible à un Eco prêt à taux zéro et à la TVA à 5%.
     
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