Quand changer son chauffe-eau ? Les signes qui doivent alerter

Le chauffe-eau fait partie des appareils électriques que l'on sollicite le plus dans un logement. Prendre une douche, faire la vaisselle, se laver les mains, laver son linge... Autant de tâches quotidiennes qu'ils rendent possible, mais on a tendance à l'oublier. Résultat : on le garde longtemps (parfois 20 ans) sans toujours bien l'entretenir, jusqu'au jour où il tombe en panne.

Il faut alors le remplacer en urgence et l'on opte souvent pour le premier modèle sans avoir étudié les caractéristiques techniques des différents appareils disponibles, ni pris le temps de comparer les performances* et les prix. A l'arrivée, il y a un vrai risque de ne pas faire le bon choix et d'opter pour un modèle qui ne sera pas forcément bien dimensionné à la taille du logement.

*Les performances énergétiques d'un chauffe-eau sont indiquées sur l'étiquette énergie, qui classe les appareils de G (les plus énergivores) à A (les plus performants).

Vétusté : les signes qui doivent vous mettre la puce à l'oreille

Cette situation d'urgence pourrait être évitée en anticipant les problèmes, et donc le remplacement de son chauffe-eau. "Il est conseillé de faire contrôler son chauffe-eau par un professionnel à minima tous les 2 ans", recommande un porte-parole de Sauter. Dans tous les cas, certains signes peuvent vous alerter sur le vieillissement de votre appareil :

• la température de l'eau baisse : vous n'avez pas touché à votre chauffe-eau et pourtant, la température de l'eau baisse, et ce, même si le réglage de la température de consigne est au maximum. Cela doit vous alerter sur un éventuel dysfonctionnement ;

• la quantité d'eau chaude disponible diminue : encore une fois, vous n'êtes pas intervenu sur l'appareil mais la quantité d'eau chaude disponible diminue de jour en jour. Résultat : la famille entière ne peut plus prendre sa douche. La quantité d'eau ne doit pas varier, ce n'est donc pas normal ;

• la couleur de l'eau a changé : c'est sans doute le signal le plus visible et aussi le plus inquiétant. L'eau qui sort de votre robinet n'est plus translucide mais légèrement trouble. C'est probablement dû à la présence de rouille ou de tartre dans la cuve de votre chauffe-eau... Un risque sanitaire n'est donc pas exclu, il est temps d'agir ;

• des traces de corrosion sont visibles, signe que l’appareil a probablement fait son temps ;

• vous constatez une fuite. Vous devez impérativement faire appel à un professionnel pour réparer cette fuite qui, à terme, risque de faire augmenter vos factures. Et dans un contexte d’explosion du coup des énergies, c'est un point à ne pas prendre à la légère.

 

Changer son chauffe-eau pour gagner en confort et faire des économies d'énergie

Plusieurs formats sont disponibles sur le marché, chacun répondant à des besoins différents :

• Le chauffe-eau électrique à accumulation. Ce chauffe-eau électrique rond équipe 17 millions de foyers français. Son principe est simple : il chauffe la nuit pendant que le tarif de l’électricité est le moins cher et restitue l’eau chaude accumulée tout au long de la journée. Il existe des formats verticaux ou horizontaux de 50L à 200L, à accrocher au mur, ainsi que des formats à poser au sol (les verticaux sur socle). Ces derniers sont disponibles essentiellement pour les grands litrages de 200L à 300L.

• Le chauffe-eau d’intégration ou gain de place. Grâce à un branchement électrique permanent, ce chauffe-eau de plus faible litrage permet de bénéficier du même confort qu’un chauffe-eau rond classique, tout en gagnant de l’espace utile. Plus faible en profondeur et/ou en hauteur, il est idéal s’il doit être installé dans une pièce de vie ou dans un espace plus réduit.

• Le chauffe-eau thermodynamique.  Il fonctionne à l'aide d'une petite pompe à chaleur intégrée et fera bénéficier son utilisateur d’importantes économies sur la facture d’électricité. Ces modèles sont disponibles en format rond et réservé aux capacités plus importantes (généralement à partir de 200L). Plus cher à l’achat, les économies générées grâce à leur mode de fonctionnement permet un retour sur investissement rapide, et ils peuvent ouvrir droit à des aides gouvernementales comme MaPrimeRénov'. "L’utilisateur pourra espérer jusqu’à 70% d’économies par rapport à un chauffe-eau électrique classique" assure-t-on chez Sauter. "Cependant, il faudra veiller à respecter quelques contraintes d’installations nécessaires à son bon fonctionnement".

• Le chauffe-eau électrique d’appoint : de 10L à 30L, format rond ou carré pour une meilleure intégration dans les espaces, ces petits chauffe-eau conviennent plutôt aux grandes maisons.  Ils font office de tampon entre la source principale de production d’eau chaude et le point de soutirage de façon à limiter l’attente d’eau chaude et limiter les consommations.

 
 Aujourd’hui il existe de nouvelles technologies de chauffe-eau revêtant des atouts certains pour le particulier :

• le chauffe-eau intelligent : il bénéficie d’une fonction capable d’apprendre vos habitudes et d’ajuster la production d'eau chaude et la température au plus près de vos besoins. Il permet ainsi de réaliser de réelles économies ;

• le chauffe-eau connecté : grâce à une application, vous pouvez suivre vos consommations, contrôler le chauffe-eau à distance et mieux comprendre et adapter son fonctionnement à vos besoins réels (ex : couper la chauffe en cas d’absence, ou adapter la quantité d’eau chaude disponible si vous recevez du monde par exemple, etc…).

 

Les autres avantages à changer son chauffe-eau

Au-delà de l'amélioration du niveau de confort des utilisateurs et des économies d'énergie engendrées, changer son chauffe-eau, peut également être l'occasion de :

• gagner de la place : les appareils de nouvelle génération sont en effet beaucoup plus compacts et moins encombrants. Les formes rondes ont laissé la place à des modèles plats, souvent rectangulaires, qui peuvent se glisser partout, sous un escalier par exemple, ou dans un angle mort. Les systèmes de fixation se sont également diversifiés : autrefois posés au sol, les chauffe-eaux peuvent désormais être installés au mur à la verticale, mais aussi à l'horizontale, disposition pratique car permettant d'exploiter des surfaces perdues ;

• des chauffe-eaux plus esthétiques : fini les chauffe-eaux que l'on cache au sous-sol ou à la cave. Les fabricants ont fait évoluer le design des produits. Résultat : ils sont plus discrets et peuvent se fondre plus facilement dans le décor d'une pièce. 

 Vous avez fait votre choix ? Reste à savoir à qui faire appel pour changer votre chauffe-eau. L'installation d’un chauffe-eau est accessible à tout bon bricoleur, les nouveaux modèles sont pensés pour faciliter la pose. Mais si elle nécessite de gros travaux, mieux vaut faire appel à un plombier, un électricien ou encore une entreprise générale.

Les aides pour changer son chauffe-eau

"Dans le cadre du remplacement d’un chauffe-eau, les aides gouvernementales sont disponibles uniquement pour l’achat d’un chauffe-eau thermodynamique et sous certaines conditions", prévient Sauter. Chaque situation étant particulière, il convient de se renseigner sur le site economie.gouv.fr ou auprès d’un professionnel agréé RGE.
 
L'achat d'un chauffe-eau thermodynamique et son installation par un professionnel labellisé RGE ouvrent droit à différentes aides financières, de quoi rentabiliser son investissement.

• MaPrimeRénov’. Calculée selon les revenus du ménage, MaPrimeRénov' peut couvrir jusqu'à 100€ pour des ménages aux revenus très modestes.

• MaPrimeRénov’ Sérénité pour les bouquets de travaux. Le montant varie en fonction des revenus. Pour la catégorie "ressources très modestes", le montant peut grimper à 50% du montant HT des travaux dans la limite de 30.000 €.

• Les certificats d’économies d’énergie (CEE). Ils prennent la forme de primes "Coup de pouce", "Prime énergie", ou prêt bonifiés. Ils sont mis en place par des entreprises du secteur de l’énergie.

• TVA à 5,5%, pour tout achat et installation d'un chauffe-eau thermodynamique au sein d'un logement construit il y a plus de deux ans.

• L'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) est accordé, sous certaines conditions, aux propriétaires de logements anciens pour financer leurs travaux de rénovation énergétique jusqu’à 30.000€.